Comment ne pas faire d’esclaves avec notre argent

Il y a trois ans le Rana Plaza au Bengladesh s’écroulait coûtant la vie à plus d’un millier de travailleuses et travailleurs, engendrant la plus grande tragédie de l’industrie de la confection textile, sortant de l’ignorance le sort de millions de personnes.

Nous chrétiens, pouvons-nous acheter des vêtements fabriqués dans ces conditions inacceptables pouvant coûter la santé voire la vie des personnes les fabriquant, principalement des femmes, pour de très faibles revenus sans aucun rapport avec le prix que nous les achetons ? Dans un élan de modération devons-nous nous restreindre à mettre des vêtements d’occasion ou d’une gamme supérieure ?

Certainement pas ! D’abord, les acheter plus haut de gamme n’est en rien un gage de « commerce équitable », c’est souvent les marges des entreprises donneuses d’ordre qui se trouvent gonflées. Ensuite, il ne faut pas oublier que ces employés ont besoin de travaillermême pour obtenir un maigre revenu, avec des temps de travail excessifs en plus des risques inacceptables. Mais ne nous trompons pas, le fait qu’ils en aient besoin ne veut pas dire qu’ils approuvent ces conditions.

Devant cette situation ne semblant pas avoir de solution,,où la seule issue est d’acheter en ne pensant pas comment ces vêtements ont été fabriqués, n’y a-t-il pas une lueur ? Dans notre société où toutes les informations circulent à la vitesse de la lumière, notre rôle n’est-il pas de refuser ces agissements ? Ne pouvons pas avoir aussi des labels de commerce équitable comme nous les rencontrons déjà pour le chocolat, sucre et autres aliments ?
Ne nous trompons pas de cible, les coupables sont ces entreprises aux doubles visages qui sont responsables de cette situation, d’un côté une image glamour au marketing léché et de l’autre, une production au bord de l’esclavage. Seule l’image que les consommateurs leur renverront pourra faire changer les conditions de vies des personnes à qui nous devons nos vêtements.

Alors n’attendons plus, témoignons !

 

Patrick Mériat

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