22 septembre 2019 – Contre l’exploitation et l’oppression – Amos 8, v.4-7 – B. Marchand

Texte biblique (Traduction Parole de vie)

Amos 8, v.4-7

4 Écoutez bien, vous qui marchez sur la tête des pauvres, et qui voulez supprimer les gens simples du pays ! 5 Vous dites : “Vite, que la fête de la nouvelle lune finisse ! Alors nous pourrons vendre notre grain. Que la fin du sabbat arrive vite ! Alors nous pourrons ouvrir nos greniers. Nous allons diminuer la marchandise, augmenter les prix et fausser les balances. 6 Nous pourrons acheter les faibles et les pauvres comme esclaves, pour le prix d’une paire de sandales. Nous vendrons même les déchets de blé.” 7 Le Seigneur fait ce serment : “Israël est fier de son pays. Eh bien, je le jure par ce pays, je n’oublierai jamais vos façons de faire.”

Prédication

Amos est un berger qui a vécu au 8e siècle avant notre ère. À l’époque, le peuple d’Israël est divisé en deux royaumes : celui du Nord, le royaume de Samarie, où vit Amos, et celui du Sud, le royaume de Juda. Ce berger ne voyait rien de bon dans le comportement des personnes qui dominent le peuple. Pour lui, ces personnes agissaient sans tenir compte de la parole de Dieu. Elles allaient à la perte. Elles allaient vers la mort.

Deux catastrophes vont s’abattre sur le peuple d’Israël. Tout d’abord, en 722 avant notre ère, les Assyriens envahissent le royaume de Samarie. Ce sera la fin du royaume du Nord. Puis en 587, les Babyloniens s’emparent de Jérusalem, capitale du royaume de Juda et c’est le début de déportations à Babylone pour les dirigeants et les personnes influentes du peuple d’Israël. Le message qu’a laissé le prophète Amos dans les mémoires devient plus concret. Oui, la perte est arrivée. Amos s’inquiétait que les dirigeants prenaient un chemin qui mène vers la mort. C’est bien ce qui s’est finalement produit.

Alors que dénonce Amos ? Amos s’en prend à “ceux qui marchent sur la tête des pauvres”, ceux qui harcèlent les pauvres, qui les oppressent. Il dénonce d’abord leur hypocrisie. Ces dominateurs font semblant d’honorer Dieu, de prier Dieu lors des fêtes religieuses : chaque semaine, pendant le sabbat qui est consacré à la prière et à l’écoute de la parole de Dieu, et chaque mois lors de la fête de la nouvelle lune qui est consacrée également à l’écoute de Dieu. Ces dominateurs font semblant d’être à l’écoute de Dieu, mais, en eux-mêmes, ils n’attendent qu’une chose : que la fête pour Dieu finisse et que les affaires reprennent ! Ils n’ont que faire de la spiritualité, de ces “bonnes paroles” et de ces rites religieux. Ce qui importe pour eux, c’est d’oppresser, d’exploiter les autres. Ils veulent du gain, du profit, se faire de l’argent aux dépends des autres, et surtout sans que ce soit trop visible, oui, sournoisement. Ils veulent exploiter et les récoltes et les autres humains. Ils veulent dominer sur tout : les faibles, les pauvres, la nature. Tout exploiter à fond, jusqu’aux déchets mêmes — “Nous vendrons même les déchets de blé”, disent-ils — et pour eux-mêmes, pour leur propre intérêt, pas pour l’intérêt général ni pour soutenir les plus faibles.

Ne trouvez-vous pas que ce texte est d’une cruelle actualité ? Que penser de ceux qui cherchent à tout prix à dominer sur les autres, plus faibles, pour se faire de l’argent, en leur accaparant les terres, en pillant les ressources naturelles, en les emprisonnant dans de lourds emprunts, en les rendant totalement dépendants de leur pouvoir ? Les jeunes d’Explora-Bible vous proposeront juste après la prédication une actualisation de ce texte biblique.

Amos annonce à ces dominateurs, dans la suite du texte biblique, un temps de funérailles et de deuil (Amos 8.10). Leur conduite mène à la mort. Alors là seulement, ils chercheront à entendre une parole de sagesse. Ils auront faim et soif de la parole de Dieu, dit Amos (Amos 8.11), mais ils ne la trouveront pas.

Alors, me direz-vous, quelle bonne nouvelle pourrions-nous bien tirer de ce message du prophète Amos ? Amos dénonce une situation et annonce la perdition. Où est donc la bonne nouvelle ? En fait, Amos nous montre le négatif de la photo. La bonne nouvelle nous apparaît si nous regardons le positif.

Si le gain, le profit, l’exploitation des ressources et des autres humains mènent à la mort, l’inverse mène à la vie ! C’est-à-dire avoir le souci des pauvres, des gens simples, des faibles, des plus vulnérables — et nous pouvons y adjoindre la nature qui n’a pas de bras pour se défendre contre les agressions qu’elle subit. En avoir le souci et en prendre soin, honorer la création, notre milieu de vie fait de nature et d’humains, être attentif à la parole de Dieu, comme parole de sagesse, et être reconnaissant pour toutes nos relations à la nature et aux autres êtres humains, en particulier dans notre louange et prière adressées à Dieu, voilà ce qui mène à la vie. C’est bien là la bonne nouvelle de notre texte !

Quand nous aurons faim et soif de la parole de Dieu, d’entendre ce que nous dit Dieu, alors nous trouverons cette parole qui nourrit. C’est ce que nous dit le texte aussi. Allons ! Choisissons la vie !

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