Bible à Bâtons Rompus

BàBâR : Bible à Bâtons Rompus.

Nous nous rencontrons chaque vendredi au Vieux Temple, entre 12 h 30 et 14 h : 

Nous lisons la Bible… au fil de nos réflexions échangées !(ou – si vous préférez – … à bâtons rompus !)

Même si on ne parle pas la bouche pleine, on peut apporter son sandwich …

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BàBâR a t-il changé depuis quatre ans ? 

 

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2018 – 2019

Vendredi 28 Septembre, nous avons commencé le Deutéronome …

Nous en sommes au chapitre …

  Vendredi 14 Juin 2019 

Deutéronome 31

  • Quelques réflexions sur le chapitre 31 et la fin du Deutéronome.
  • Une grande tristesse, une désillusion, constat terrible : Moïse  a 120 ans, inutile d’aller plus loin
  • ce chapitre parle de la fragilité, de l’impuissance de Dieu. Dieu a fait le maximum et il sera trahi
  • pas de jugement de la part de Dieu
  • quel est le temps de Dieu et quel est le temps des hommes ?
  • Le Deutéronome intègre les ratés
  • question adressée aux croyants : faire d’un peuple le témoin pour le monde entier
  • les croyants ont une vocation, faire connaître Dieu en trébuchant sans cesse.
  • Dieu nous accompagne, OK, mais on est inquiet pour le monde.
  • Moïse ne traversera pas le Jourdain : il y a toujours à faire, rien n’est accompli.
  • les auteurs du Deutéronome avaient une volonté de définir des règles strictes, mais il avaient eux aussi des doutes, des hésitations  Pierre

 Vendredi 7 Juin 2019 

Deutéronome 30

  • Peut-être le plus « grand » passage du Deutéronome ! (ce qui précède commençait-il à devenir « rasoir » ?)
  • La vie, la mort. Le bien, le mal.C’est Dieu qui tient les rennes du bien et du mal, pas nous ! Dieu se révèle progressivement. La perception de Dieu évolue avec le temps. Le NT fera un pas de plus. Choisir la vie est une promesse que nous pouvons cueillir, qui est « à notre portée » ( nous sommes un peu comme un enfant en qui son père à confiance : sa vérité nous gagne)
  • Versets 19 puis 11 puis 6 : Dieu est un « montreur » pas un démontreur comme nous le sommes si souvent. V 11 choisir la vie n’est pas une « mission impossible » mais simple comme les choses de la vie ! V 6 Circoncire les cœurs : Dieu fait œuvre à notre place (Cf Paul : « j’enlève le joug de vos épaules »)
  • Le mot bonheur résonne à nouveau à la fin. Aussi « dure » que nous apparaisse cette loi, elle est d’abord enthousiasmante, dynamisante, et il s’en dégage une réelle perspective de bonheur.
  • V 10 L’âme, l’être, le vivant …. Le cœur évoque la raison, l’intelligence …
  • Deux façons d’envisager la loi : la loi comme garde-fou et la loi comme inspiration, exhortation, dynamique …
  • Le décalogue est rédigé comme un texte de loi, mais ce sont clairement 10 paroles de vie !
  • La loi vient toujours après l’expérience pour l’entériner ou l’interdire. Ici Dieu a commencé par libérer le peuple. La loi n’est pas un fondement ni un guide mais une façon d’incarner la grâce. C’est un appel à vivre, à exister, une « vocation », en face d’un cadre avec ses limites.     Michel

 Vendredi 7 Juin 2019 

Deutéronome 29

  • V 1 à 15 : Les hommes et les femmes qui sont dans l’exil du désert sont conduits par le Seigneur qui les nourrit, non avec du pain et du vin, … mais par la manne. Dieu passe une alliance non seulement avec le peuple, mais avec tous les peuples de la terre et les générations futures. C’est un message d’espérance qui engage celui qui reçoit cet appel.
  • V 15 à 28 : « Ne te détourne pas de l’Eternel, sinon la malédiction s’abattra sur toi et sur le peuple ». Pourquoi passe t-on de l’individuel au collectif ? Est-ce qu’il suffit qu’un seul individu trahisse l’alliance pour que tout le pays soit « brûlé » ? Chaque individu est t-il responsable vis-à-vis du collectif ?
  • Exemples : 1- Dans une société africaine, si on perd un individu, c’est une vraie perte pour la communauté ! La famille toute entière est ébranlée !
      • 2-  La justice réparative.
  • C’est un cadre fort qui est posé. Dieu se révèle sous la loi, les dix paroles, et le peuple a à mettre en pratique celles-ci.
  • Jésus est venu, non pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Lydie

Vendredi 10 Mai 2019 

Deutéronome, chapitre 28

  • Des malédictions, des bénédictions …
  • Un chemin puis sept chemins, est une métaphore de la libération opérée par Dieu. Elle est symbolisée par la menora, du bas vers le haut : L’attaque est basse mais Dieu ouvre tous les possibles pour mettre en déroute les adversaires.
  • Les « tu », les « vous » … le texte s’adresse au peuple mais rien ne nous empêche de le lire à un niveau individuel, en reconnaissant que tout vient de Dieu. Le Peuple devient une personne, un vis-à-vis de Dieu, dont chacun est un prototype.
  • Retour sur Josué 9, écrit à la même époque par des auteurs de la même école. On y voit ces profondes oppositions entre ces auteurs. Ici on est loin d’un Dieu qui fait tout ! Ce sont le peuple et les Gabarites qui négocient. On est ici proche de ce qui a dû se passer ! Cela fait contre point au Deutéronome.
  • Observons que tout se passe au niveau de l’intelligence (la ruse ?). Dieu est discret, attentionné mais n’intervient pas. On est dans le concret avec toute sa relativité !
  • Le peuple des Garabites trouve une place en Israël, ils ne sont pas égaux des israélites, mais ils servent le Seigneur. On peut comparer avec les Cagots du moyen âge. Ils deviennent presque une caste ?
  • On peut en conclure que quand les hommes se débrouillent bien entre eux, Dien n’a pas à intervenir !
  • A partir du verset 15, on a les malédictions qui font penser aux textes de Jérémie (Jérémie 2 verset 13 et 4 verset 4). Cela décrit ce qui a été vécu lors des précédentes invasions !
  • C’est du lyrisme de l’horreur, dont la vraisemblance s’efface devant la quantité et la variété ! L’idée est de comprendre qu’on n’en réchappera pas ! On peut penser encore au Moyen-Age, à la guerre de 100 ans, à la peste noire etc.
  • Ce texte essaie d’éclairer la compréhension des événements (évocation d’un « retour en Egypte)                    Michel

Vendredi 10 Mai 2019

Deutéronome, chapitre 27 

Nicole a fêté ses 74 ans en nous offrant un gâteau encore meilleur que d’habitude !

  • Christian nous invite à lire Josué 9 qui traduit les débats des auteurs au moment de l’écriture du Deutéronome, sans occulter les contradictions. (voir plus bas)
  • Plusieurs des malédictions sont liées à l’inceste (qui dépasse les liens du sang)
  • Que penser alors de l’obligation pour un homme d’épouser la veuve de son frère ?
  • Rappelons-nous que jusqu’au XIXème siècle, une veuve sans ressource a peu d’autres issues que la prostitution !
  • Ces malédictions restent au niveau du quotidien.
  • Ce ne sont pas des interdits moraux, mais des interdits fondateurs. On est loin de certaines postures moralisatrices du Vatican.
  • Ces textes sont écrits contre les Baals qui pratiquent inceste et sacrifices humains.

Le scribe jette l’éponge …                  Michel

Un résumé du chapitre 27

Avec le chapitre 27 nous sortons du coeur du livre (chapitres 12 à 26 : le code deutéronomique ou double loi) et entrons dans la conclusion avec ses rappels et résumés afférents à cette loi qui désormais fonde et structure Israël : Shema Israël, fais silence et écoute : Aujourdhui tu es devenu le peuple du Seigneur, ton Dieu. Tu lécouteras, tu mettras en pratique ses commandements et ses prescriptions, tels que je les institue pour toi aujourdhui. (Verset 9)… S’ensuit aussitôt l’énumération des douze malédictions (versets 14 à 26) qui retomberont sur celles et ceux qui trahiraient le Seigneur en ne prenant pas la mesure et n’observant pas les indications de cet acte fondateur et des  conventions qui l’explicitent.

Ces assertions résultent d’une adoption et adaptation des règles et règlements religieux, sociaux et politiques des Assyriens ou/et des Perses, témoignent d’une vision assez stricte de ce que doivent être la vie et les manières de vivre d’un Israël fidèle à l’Alliance qu’a passé avec lui seul Seigneur qui soit (affirmation monothéiste).

Ces assertions ne reflètent pas pour autant toute la variété et toutes les différences qui ont marqué et agité les débats et délibérations des scribes, des rabbins et autres tribuns durant la longue et difficile période que couvre l’ensemble de l’oeuvre deutéronomique.

Pour donner un exemple de cette variété, de ces différences, lisons et méditons le chapitre 9 de Josué qui relate l’Alliance passée entre Israël et les Gabaonites. Nous remarquons alors :

       – que l’Alliance, serait-elle signée au nom du Seigneur, et ici passée entre des humains. Dieu n’en est ni le centre, ni le promoteur et l’on ne trouve ici nulle démonstration monothéiste. On dirait que Dieu, s’il reste attentif, et inspire les intentions des uns et des autres, les laisse prendre leurs affaires en main

       – que les règles, les lois et les conventions peuvent prendre un tour pragmatique et souple plutôt que formel et péremptoire ; ce qui traduit des relations disons plus allégées sinon plus ouvertes avec les adversaires, dès lors peut-être qu’Israël ne se sent plus obligé de faire dans la surenchère quand il n’a plus à défendre à tout prix son Dieu.

– que les versets 3 et 4  sont révélateurs à cet égard : si Israël compte souvent sur son Dieu pour lui ouvrir la route vers la victoire, à force de combats, il est tenu cette fois-ci de compter sur l’intelligence des Gabaonites. Le mot hébreu tsaréma traduit par ruse veut surtout dire  finesse d’esprit, sagacité, intelligence, d’autant qu’il est écrit be-tsaréma autrement dit que les Gabaonites ont cherché en eux-mêmes une solution… pour ne pas être (mal)traité comme les autres adversaires d’Israël, mais comme de potentiels alliés.  Christian

Vendredi 19 Avril 2019

Deutéronome, chapitre 24, 25 et 26

Chapitre 24 v1-22

  • des lois, des lois du meilleur au pire
  • Plutôt des améliorations par rapport aux habitudes de l’époque, comme par exemple la responsabilité limitée à l’individu et non pas étendue à la famille aux proches ou aux descendants
  • Des règles aussi pour aider les pauvres, les sans-abri, les étrangers, les orphelins
  • Myriam v 9 : c’est la sœur aînée de Moïse et Aaron elle jouait du tambourin pendant l’exode voir Exode 15. Elle a la lèpre, souillure du corps qui est souvent assimilée à une souillure de l’esprit. Myriam est mentionnée en Exode 15 mais aussi Nombre 12 
  • Un certain accueil des étrangers
  • La femme remariée est considérée comme souillée : risque de doute sur la paternité ? Seul le premier mariage est sacré
  • Une certaine sagesse vis-à-vis des dettes : une seule meule est prise, pas d’intrusion, manteau rendu pour la nuit etc.
  • Les nouveaux mariés sont exemptés d’armée, au contraire de ce qui s’était
  • Le rapt puni de mort. Le rapt était souvent la seule solution pour certains amoureux dans ces cultures. Survivance du rapt simulé en Roumanie par exemple
  • Les excuses pour ne pas aller à l’armée elles font penser à celles de la parabole du grand festin Luc 14

Chapitre 25 versets 1 à 10

  • Lévirat : pour protéger la femme et les enfants, et la lignée ?
  • On ne se pose pas la question du mariage précédent du frère, cela suppose la bigamie
  • La honte est une punition très forte dans ses cultures
  • Versets 1 à 4 : l’homme abîmé est impur, comme dans le chapitre précédent
  • La lèpre exclut dans toutes les cultures

Versets 11 à 19

  • Punition des Amalécites, elle s’applique sur des générations alors qu’au verset 16 du chapitre 24 on se limitait à l’individu mais ce n’était applicable qu’aux israélites
  • Élimination des plus faibles : pas chez les humains ? Pas toujours

Chapitre 26 versets 1 à 11

  • Rappel des épreuves passées et que c’est Dieu qui a tout donné
  • Verset 11 : il faut nourrir le Lévite et l’étranger
  • Rapport entre le traitement de l’étranger et le rappel en mémoire de la situation d’étrangers connue dans le passé
  • Ce sont parfois les immigrés récents qui sont les plus hostiles aux nouveaux

Versets 12 à 19

  • Nous avons tous des difficultés à rapprocher le peuple de Dieu et ce qui se passe actuellement en Israël
  • On idéalise le peuple de Dieu mais le peuple de Dieu c’est nous tous et il nous arrive d’avoir beaucoup à nous reprocher
  • Cette extension du peuple de Dieu à tous apparaît-t-elle avec le nouveau testament ou est-elle aussi valable pour le premier ? Jean-Michel 

Vendredi 12 Avril 2019

Deutéronome, chapitre 22 et 23 

Chapitre 22 v 1 à 22

  • Pour rappeler des injonctions dont la plus part tombent sous le coup du bon sens, les auteurs sentent le besoin de mettre de l’ordre dans le peuple. La création est loin d’être terminée ! On est encore dans des zones chaotiques ! Seule la loi permet de remettre de l’ordre en harmonisant le cosmos.
  • Chaque détail illustre simplement un problème de fond : le vêtement évoque l’identité (les questions de genre), les petits oiseaux, l’attention à porter à nos actes anodins. Rappelons que la vie n’est facile pour personne et particulièrement à cette époque en cet endroit.
  • Un parallèle avec Genèse 1 s’impose. Le souci de mettre de l’ordre par séparation est plus moyen-oriental qu’hébreu.
  • « l’inter-dit » , ce qui sépare et permet la relation. Notre Dieu n’est pas le dieu de la confusion ! Il ne sépare que pour permettre le dialogue. Par opposition au chaos, fruit de la fusion.
  • Les versets 13 à 28 sont du « copier-coller » du Code de Hammourabi (-1750 !) quasiment pas « adaptés ». Il existe quelques atténuations (le viol en campagne)
  • Ces faits qui existent de tout temps créent le désordre surtout dans un monde qui cherche à protéger la paternité, la filiation, la propriété …
  • Le nouveau testament reprend ces situations en leur donnant un autre sens : la femme adultère, la femme qui perd du sang, Marie-Madeleine, …

Chapitre 23

  • Après les textes sur la guerre avec les nations voisines, on voit ici le souci du respect de l’étranger, et aussi, la volonté de garder pure la « race »
  • Au verset 2, le prêtre doit être parfait ! L’objectif est de créer un « peuple nouveau » … qui doit être parfait !
  • Christian évoque ici, le livre d’Elisabeth ANSCOMBE « l’intention » : Le christ réalise pour nous ce que nous ne réalisons pas ! Ex : Pierre (avant le reniement) ne dit pas ce qu’il fera, mais indique où est son intention. Ce qui est important c’est que Dieu nous apporte la force de faire : commencer, sans peur, et le christ fera pour nous !

Vendredi 5 Avril 2019

Deutéronome, chapitre 20 et 21 

Chapitre 20 v 1 à 16

  • Un « bon programme ». Toujours cette double lecture : récit historique (Exode) et organisation du retour d’Exil.
  • Pas d’obligation d’aller à la guerre.
  • pourquoi Israël en exil se préoccupe-t-il de légiférer sur la guerre ?
  • Ce n’est pas un texte juridique mais un programme, une introduction à Josué, pour justifier a posteriori les actes d’Israël.
  • Dans les chapitres 20 à 24, Israël, en exil, légifère pour une guerre que rien ne lui permet d’envisager : C’est à la fois une introduction aux actions que « mènera » (qu’a exécuté) Josué et un encouragement à un retour pacifique d’exil. Ces textes prennent des aspects législatifs, inspirés des règles de vassalité en usage dans la région à ce moment. Ils justifient à posteriori l’Exode (Josué) et préparent le retour d’exil : ce sont des méta-récits qui fondent un peuple et le mettent en mouvement. Les détails des actions évoquées ont pour objet de structurer des idées générales sur lesquelles le peuple pourra s’appuyer.
  • Israël adopte et adapte les influences extérieures.
  • Les versets 16-17 sont particulièrement indigestes ! Leur objectif est-il de justifier a posteriori des massacres commis en leur temps ? de préparer le peuple à un retour d’exil difficile ? ou sont-ils complètement obsolètes ?
  • Verser 5 à 9 : les exceptions sont-elles là pour atténuer le message guerrier qui suit?
  • Les pratiques guerrière sont inspirés par les assyriens oublie perse.
  • Ce qui chagrine c’est que ceci est présenté comme dicté par Dieu : venant des origines du peuple hébreu ?
  • Fantasme de revanche après l’humiliation de l’exil ?
  • Pourquoi tant de possibilités de ne pas aller à la guerre ? La longue liste de ces exemptions militaires permet de rappeler la priorité de la reconstruction, l’installation et atténue la suite des événements (… tributaires, mais vivants !)
  • C’est un texte qui reconnaît à son discours un socle guerrier mais qui cherche à s’en dégager … laborieusement. On peut comparer avec la relation des USA aux armes, héritage des premiers colons et du « far-west » ! Egalement, dans ces situations tendues, chacun a besoin de se justifier, même (ou surtout ?) s’il est du bon côté de l’épée.
  • On peut évoquer la période que nous vivons, plus perméable à la violence qu’il  y a quelques décennies.

Chapitre 21

v 1 à 9  

  • On note l’utilisation d’une « police scientifique » avant l’heure ! En ces périodes de violence, la présence de cadavres sans assassin connu, est fréquente. Il faut traiter le problème. Ici nous avons un rite de pardon et de purification du peuple dans son ensemble : la responsabilité de tous occulte la culpabilité d’un seul. C’est une façon pour la société de trouver un chemin de sortie.
  • Ne cherche pas l’assassin mais plutôt à une purification de la souillure suite à l’assassinat. Ou est-ce pour écarter les soupçons ? Ou les deux ?
  • Responsabilité collective, mais pas culpabilité
  • Tout se lave les mains, comme Pilate. À l’époque se laver les mains signifiait que le jugement était rendu.

V 10 à 14 :

  • Ce passage est à lire avec les commandements : « tu ne commettras pas de rapide.. tu ne tueras pas, tu ne commettras pas de lui d’adultère, tu ne commettras pas de rapt » peuvent être considéré comme un seul commandement
  • Ce passage peut être considéré comme une première forme de protection des femmes, mais en commençant par les « belles » !

V 15 à 17.

  • Règles de succession
  • Première tentative de législation dans le domaine de la sphère privée
  • Solution pour des difficultés inhérentes à la polygamie !

V 18 à 21.

  • Différence frappante avec la parabole du fils prodigue

v22 à 23 :

  • L’objectif est de protéger le peuple des risques d’impureté
  • La répétition de « Moïse dit » au début de beaucoup de chapitre n’est pas dans toutes les traductions, était-ce dans certaines copies d’origine du Deutéronome ?
  • Les différents manuscrits indiquent que la Bible est un témoignage de la parole de Dieu mais pas la parole de Dieu elle-même.
  • Ce passage constitue-t-il une règle exigeant le respect des morts ou la purification du pays ?Jean-Michel et Michel

Vendredi 29 Mars 2019

Deutéronome, chapitre 19

Chapitre 19   V 1 à 14

    • Pourquoi Dieu a-t-il donné une terre déjà habitée ? En fait Dieu se charge de régler le problème des habitants précédents (rien n’est dit de la méthode)
    • On peut tirer de ces textes un enseignement pour soi, difficile de généraliser.
    • Le sang innocent protégé. C’est une nuance sur l’absolue des paroles du Décalogue. Les « vendettas » (et assimilé) existent encore. Notre code pénal considère à part les « homicides par imprudence »
    • Nous avons ici des réponses précises à des questions qui ont dû se poser concrètement. C’est une façon de faire coller les lois d’Israël aux lois perses. Nous sommes dans un contexte de grande tension.
    • Voir le même souci de protection de l’immigrant dans Eschyle, « Les Suppliantes » (extrait ci-contre). Méditer sur la récente polémique autour de la représentation de cette pièce à la Sorbonne (Clic !)
    • Ce texte, par le fait qu’il entre dans les détails de la vie du peuple, montre son souci d’adapter les textes (Exode) dont l’action se situe en -1200 à la situation du retour d’exil (-600). Exode et retour d’Exil sont ici des promesses.
    • Nous sommes en présence de textes théologiques, qui se situent hors du temps, c’est-à-dire universels. Quelle que soit l’époque on vit une même histoire, un même accompagnement du peuple par Dieu.
    • Sur un plan individuel, si on assimile l’Exode à la recherche de Dieu, que fait-on de nouveau quand on a trouvé la foi ?
    • Le verset 9 promet d’ajouter trois villes de refuge « pourvu que tu observes … ». On pense à la grâce qui surabonde … C’est une parole pour une époque et pour nous.
    • Verset 14 à fin :
    • Nous butons sur la fin du verset « tu extirpera le mal du milieu de toi ». Chouraqui (Brûle le mal de ton sein), donne une vision encore plus intime du mal et ses premières conséquences. Mais nous nous focalisons sur cette recherche radicale de pureté qui nous agresse. Cela correspond aussi à l’obsession « Dans le fond, est-ce que je ne deviendrais pas indigne ou infidèle à Dieu, mon témoignage est-il à la hauteur de Dieu ? Nous pensons aussi à la paille et la poutre, et aussi dans Mt 15:11  « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme. » Michel

ESCHYLE, Les suppliantes

Que le Zeus de l’accueil jette un regard

sur notre troupe qui navigue

depuis le sable fin des bouches niliaques.

Nous avons quitté une terre de Zeus voisine de la Syrie et nous fuyons,

non que nous ayons versé le sang

ni qu’aucune sentence d’État nous condamne,

mais nous repoussons par horreur de l’inceste,

le mariage des fils d’Egyptos,

cette démence impie.

Danaos, notre père et notre conseil

qui conduit notre exode, a supputé les souffranes

et choisi celle au moins glorieuse

de follcrnent fuir par les houles marines

jusqu’à cette terre d’Argos

où, d’une vache qu’excitait un taon,

notre race naquit avec honneur

ver l’effleurement et le souffle de Zeus,

 en quel pays plus propice

pouvions nous aborder

avec cette arme des suppliants

ces rameaux entourés de laine ?

Que la ville la terre et ses claires eaux,

Que les Dieux d’en haut et les pesants vengeurs

Qui habitent les tombes dans la terre

Et que surtout Zeus Sauveur, le gardien des demeures des justes,

accueillent notre suppliante troupe féminine

dans la loyauté de ce pays.

 

 

Mais les mâles insolents,

le compact essaim de la race d’Égyptos,

avant qu’ils prennent pied sur cette terre limoneuse

rejetez-les à la mer.

Qu’alors, dans les cinglantes rafales de la tempête ;

dans le tonnerre, l’éclair et les vents lourds d’averses,

ils se heurtent aux farouches vagues bondissante

et qu’ils périssent avant d’être jamais montés

prendre de force leurs cousines

sur des couches interdites.

(…)

Vous répondrez aux étrangers avec le respect,

la tristesse, la détresse qui siéent à des immigrantes.

Dites bien que votre exil n’est pas pour cause de meurtre.

N’avez pas un ton de voix hardi.

Qu’aucune insolence ne paraisse

sur vos sages visages, dans vos regards placides.

Que vos discours ne soient ni prompts à naître

ni lents à cesser : les gens s’en aigriraient.

Songe à céder : tu es indigente, étrangère, bannie;

 

parler haut convient mal aux faibles.

Vendredi 22 Mars 2019

Deutéronome, chapitre 17 et 18

Ce texte fait penser à certains aux robes à 1500 € de B. Macron. Et pourquoi pas au festival de Canne ?

Globalement c’est l’expression d’une méfiance de la royauté. Israël a vécu l’échec de la royauté après Samuel. C’est un problème d’éthique. (si nos dirigeants s’en tenaient à une éthique, on n’aurait pas les dérives actuelles ??)

On voit en germe une théocratie. Mais n’est-ce pas la finalité de toute exigence radicale d’éthique ?

On pense à la relation du peuple et du roi sous l’ancien régime (Le Père / le Peuple / Dieu !). En éliminant le roi, la révolution française a bousculé les fondements de la famille.

Notre Pasteur songe à Kierkegaard, qui dans « la reprise » nous éclaire sur les enjeux du Deutéronome : Kierkegaard a été amoureux d’un dame qui en a préféré un autre ! Comment continuer à vivre malgré cet événement ? Ici, comment Israël peut-il encore vivre correctement après l’échec de la royauté et la déportation ? Kierkegaard exclut 3 attitudes : Celui qui espère le retour de la dame (c’est un lâche), celui qui ressasse sa vengeance, celui qui vit dans le passé. La seule attitude que retient Kierkegaard c’est la « reprise » (aussi bien au sens de la couture que du théâtre !) : Il faut chercher ce qu’on peut faire pour construire cette « reprise ». Nous avons déjà remarqué que le Deutéronome se distinguait de l’Exode par ses allusions au « bonheur », à « l’amour », c’est une façon de d’orienter l’avenir en s’appuyant sur le passé.

Placer le roi sous la tutelle de Dieu, nous dit non que Dieu est le seul roi, mais quel type de relation le peuple doit entretenir avec son Dieu.

Le texte s’adresse à un peuple qui a été expulsé du « pays où coule le lait et le miel » et le Deutéronome présente le passé comme une clé pour construire un futur neuf, un modèle dynamique qui permet d’imaginer un avenir : on ne fait pas du neuf en faisant du passé table rase, mais en « reprisant » le passé.

Par exemple, au verset 15 la restriction du choix à un frère élimine le choix de Cyrus (qui a toute la sympathie des élites, qui collent au modèle perse, songeons à « Cyrus, le Messie » !);Au verset 16 l’excès de chevaux est une critique du roi Salomon et au verset 16 le nombre de femmes, une critique du roi David. 

Chapitre 18.

Les scribes, dans leur démarche de « repriser » les textes de l’Exode, prennent conscience de la nécessité de laisser une place à leurs adversaires, lévites ou prophètes. Les prophètes sont particulièrement difficiles à gérer ! Ils organisent un pouvoir plus partagé, ce qui ne peut qu’apaiser les tensions !

Versets 20 à 22. En Israël, le rôle du prophète se limite à parler de Dieu au peuple et à parler du peuple à Dieu. Rien à voir avec une quelconque divination, ou audace particulière, mais il doit incarner sa mission.

La question des “faux-prophètes” se pose immédiatement. Dieu se réserve ici le soin de régler leur comptes aux faux prophètes (on peut penser à Simon le Magicien !) et laisse pour nous seulement l’éternel « ne crains pas ! » Michel

(dans la traduction Chouraqui) :

20  Mais linspiré qui bouillonnera pour parler une parole en mon nom,

ce que je ne lui aurai pas ordonné de dire,

et qui parlera au nom dautres Elohîm, cet inspiré mourra.

21  Quand tu diras en ton coeur :

`Comment connaîtrons-nous la parole dont Adonaï ne lui a pas parlé.

22  Ce dont linspiré parlera au nom de Adonaï,

sans que la parole ne soit et nadvienne,

telle sera la parole dont Adonaï naura pas parlé.

Avec bouillonnement, linspiré laura parlée.

Tu ne tépouvanteras pas de lui. »

Vendredi 15 Mars 2019

Deutéronome, chapitre 16 et 17

Deutéronome 16 1-22, 17  1-7  Fêtes juives et lapidation

  • 16 V1-17 : Institution des fêtes juives :
    • Paque (la fête chrétienne ne s’écrira avec un « s » qu’à partir du Xème siècle semble-t-il) c’est aussi la fête de la récolte de l’orge
    • Fête des pains
    • Fête des moissons 7 semaines après Paque ou 50ème jour d’où le nom de Pentecôte
    • Fête de la récolte, des vendanges plus souvent appelée fête des huttes (ou des cabanes ou des tentes) : pendant 8 jours on loge sous des tentes. C’est Soukkot et le fête la plus importante

Nota : les autres fêtes (Yom Kippour ou le Grand Pardon), fête des dédicaces, Pourim) sont plus récentes

  • Importance du lien de ces fêtes avec la nourriture
  • V11 et 14 : prescription du partage des récoltes sous forme de grande fête, c’est une forme de redistribution des richesses
  • La forme du récit rappelle celui de la mort du Christ ou des femmes au tombeau dans les évangiles, ceux-ci se sont inspirés de celui-là manifestement

16 V18-22

  • V21 : le poteau sacré est celui que l’on dressait pour adorer la déesse Achera
  • V19 : interdiction des « pots de vin ». Notre discussion dérive sur les cadeaux aux juges, aux enseignants, la corruption…
  • Comme souvent dans le premier testament le chiffre 7 revient souvent

17 v 1-7

  • Institution de la lapidation des idolâtres
  • Elimination des extrémistes, discussion sur ce thème. La tolérance, religieuse ou autre, ne deviendra une vertu en Europe qu’avec Montaigne puis les lumières
  • Notons que le texte prévoit que des précautions doivent être prises pour s’assurer que  la dénonciation soit fondée : plusieurs témoins…
  • Les témoins dénonciateurs doivent lancer la première pierre
  • Ceci rappelle douloureusement des condamnations analogues dans notre histoire ou actuellement dans le monde, pour les chrétiens minoritaires ou pour d’autres minorités religieuses
  • V1 : différentes interprétations :
    • Interdiction de se débarrasser des animaux sans valeur pour les donner à Dieu
    • Ostracisation de ceux qui ont un handicap, un défaut
  • V8-12
  • Prendre du recul : demander des avis avant de juger mais on ne se débarrasse pas pour autant de la responsabilité de juger, celle-ci est encadrée. Jean Michel

Deutéronome, chapitre 15

V1 : « au bout de sept ans, tu feras rémission »

V 2 à 11 : Le jubilé !

  • La dette non gérée, ne peut que déboucher sur l’esclavage (ou à la prison à d’autres époques)
  • Le verset 3 distingue l’étranger ? est-ce une forme d’ostracisme ? contrairement à d’autres passages où « tu aimeras l’étranger », « tu as été étranger … ». L’étranger est le plus souvent utile à la nation, par exemple les marchands.
  • Les cités état qui avaient besoin de guerriers plutôt que d’esclaves, facilitaient ce genre de remise de dette. Ici c’est pour la bénédiction de Dieu !
  • Les prêts : Qui emprunte ? (Mauvaise récolte, calamités naturelles, aléas de la vie ?) On ne prête pas à n’importe qui ! Un prêt peut être interne à la famille. A cette époque, pas de banque ! Ceux qui prêtent se partagent entre gestion du risque et pratiques usuraires. Ce texte essaie de devancer des abus possibles.
  • L’exemple de la crise des subprimes montre les difficultés liées aux prêts à des pauvres !
  • Un grand nombre de pauvres perturbe la cohésion sociale. L’intérêt de tous est de limiter le nombre de pauvres.
  • Ce texte parle de la construction d’une nation, avec organisation des solidarités. C’est un emprunt aux états voisins, déjà imprégnés de la nécessité d’une telle organisation.

Verset 12 à 18

  • Les avis sont partagés sur la pratique décrite aux versets 12 et 13 ! Certains trouvent que le choix au bout de six ans pouvant engager le reste de la vie serait une regrettable privation de liberté. D’autres voient là une possibilité de redémarrer après un passage difficile, l’accompagnement durant 7 ans et le départ complété par d’abondantes provisions.
  • Nous opposons cette époque où l’esclave était un serviteur, un humain, à la nôtre qui vit sous la dictature de la responsabilisation à tout crin ! Dans tous les cas c’est une brêche contre une conception de l’esclavage jusqu’à la mort : celui qui devient esclave a 7 ans pour reprendre pied et – si possible – redémarrer sa vie.

Versets 19-22 : c’est encore une fois une institution du temple de Jérusalem.

NB : entre Bible et Google, nous sommes nombreux à découvrir que le cerf, la chèvre, le lièvre et quelques autres sont des ruminants !  Michel

Christian nous suit malgré tout et nous adresse le message suivant :

Mes deux références bibliographiques habituelles :

– J. Pakkala : Intolerant Monolatry in the Deuteronomistic History, Finnish Exegetical Society, Helsinki 1999

– T. Römer : La première histoire d’Israël, Labor et Fides, Genève 2007

                On peut relever que les chapitres 12-26 qui composent la partie principale et la plus significative du Deutéronome et que l’on pourrait intituler « les Lois du Seigneur » autrement dit « les clefs données par Dieu pour découvrir et vivre de ses faveurs », se déroulent  presque exactement de la même façon que le Décalogue au chapitre 5, comme on peut le constater avec le tableau ci-dessous. Ces chapitres 12-26 sont donc bien, dans leur majorité tout au moins un développement, une explicitation du Décalogue.

Dt 5/6-11                                                                                             Dt 12-13 et 14/21-29

Adoration exclusive du Seigneur                                                   Centralisation du culte du Seigneur 

Pas d’autres dieux                                                                            Lois sur l’apostasie

Pas d’usage illégitime du nom du Seigneur                                       Dt 14/1-20            Addition post-exilique, probablt  sacerdotale

Dt 5/12-15            Observation du Sabbat, 7ème jour                      Dt 15-16                  Observations des lois « festives » de la 7ème année

Dt 5/16                  Honorer les Parents                                          Dt 17-18                   Respecter l                                                                        

Dt 5/17-21            Vie en société                                                   Dt 19-25                   Vie en sociét       

                Les prescriptions sociales de Dt 15 traitent du problème de la pauvreté dans la société judéenne et plus précisément des réponses à trouver pour palier à la mise à mal des structures sociales judéennes traditionnelles par les Assyriens, par la déportation de populations rurales et leur installation dans des villes fortifiées sous Ezékias – ce qui est venu augmenter les difficultés des campagnes que les solidarités familiales ou claniques n’arrivaient plus à réduire. Ces prescriptions sont en quelque sorte des réponses du pouvoir central pour redonner un peu de cohésion sociale à des couches d’une population qui faisaient de moins en moins société.   

                La mention en Dt 15/3 d’étranger (nokrî en hébreu) qui se rencontre rarement  en HD (haut deutéronome) a une connotation plus technique et pratique que péjorative même si celle-ci n’est pas absente puisqu’il s’agit de distinguer le peuple saint du Seigneur des immigrés et autres étrangers qui hantent ses villes et qui peuvent même manger des bêtes crevées… (Dt 14/2).

Vendredi 15 Février 2019

Deutéronome, chapitre 13

  • Du sang, une mise à l’épreuve, un dieu guerrier …
  • Ce texte est à remettre dans son contexte (l’exil et le retour de Babylone), c’est un texte plus politique que théologique !
  • Cette violence est la réalité. Elle permet de lutter pour ne pas tomber dans ces travers de vouloir convaincre. L’objectif est de faire accepter que l’idolâtrie est le « mal ».
  • Nous devons lutter chaque jour pour ne pas nous comporter comme cela.

Deutéronome, chapitre 14

  • Viandes : En fait, on ne mange pas ces viandes actuellement. Règles d’hygiène (les interdits ont la vie dure, mais les autres peuvent)
  • La viande morte, en faire profiter en la donnant aux étrangers d’ici et la vendant à ceux de passage.
  • La dîme : Partage et solidarité. Sans oublier les lévites. Une solidarité de proximité.  Danielle

 

  Vendredi 8 Février 2019

  • Pas  de CR !

 Vendredi 1er Février 2019

Deutéronome, chapitre 11 retour sur la fin, et chapitre 12 le début.

  • Bénédiction ? Malédiction ? Pour les hébreux il n’y a pas d’opposition dans une juxtaposition, mais un enrichissement mutuel. Dieu ne propose pas de paroles « mauvaises », seulement des « bonnes ». Le fait qu’elles soient mises côte à côte valorise les bénédictions de Dieu. Pêcher serait dire « Je n’ai pas reçu la bénédiction de Dieu »
  • Ce n’est pas mon choix qui est le plus important car c’est Dieu qui choisit le premier.
  • V 29 (malédiction sur le mont Ebal) semble un texte cultuel qui traduit la volonté de porter ces choses là ensemble, dans la communauté des croyants.
  • NB : dans la société (et dans les églises, en particulier évangéliques) ce genre de discours abonde
  • Nous avons perdu l’aspect prophétique de la foi !! (conseil : lire « Juda » d’Amos Oz).

Chapitre 12, V 1 à 7 :

  • les vrais destinataires sont les hébreux en diaspora. L’objectif est de prévenir toute forme d’idolâtrie.
  • On retrouve ici la volonté deutéronomiste de dénoncer les dérives du peuple.
  • V 4 : « Vous le chercherez … ». Dieu ne serait-il pas où on le pense ?

 Vendredi 25 Janvier 2019

Deutéronome, chapitre 10 verset 12 à chapitre 11 en entier.

  • Maintenant, le ton change. Le calme remplace les discours guerriers. On est dans l’accomplissement des promesses faites à Abraham. C’est l’influence sacerdotale. Ce qui suit (et en particulier le chapitre 11) est un « millefeuille » fait d’alternances de textes deutéronomiques et sacerdotaux.
  • Le passage d’une domination Babylonienne à une Perse est vital pour Israël car – contrairement aux Babyloniens – les Perses acceptent quelques particularités nationales chez leurs vassaux. Si Babylone avait une culture rayonnante, sa monarchie rigide a fait que les penseurs grecs leur ont préféré la Perse !
  • La politique perse favorise fortement le retour des exilés en Judée Samarie, et accompagne leur réinstallation et les reconstructions. Jérusalem devient capitale. Ils nomment un « fils de David » à la tête du pays. C’est aussi une forme de propagande … les peuples n’ont qu’une autonomie toute relative.
  • Le Deutéronome veut mettre en pratique une politique proche du mode de vie perse (En assimilant Dieu au roi) ce qui lui permet d’influencer les exilés, en particulier ceux qui ne veulent pas revenir en Israël. C’est sur eux que ce texte fait pression en montrant quel est le plan de Dieu et en réfléchissant sur

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