Le statut de Jérusalem

La reconnaissance de Jérusalem comme Capitale d’Israël par Donald Trump, président des Etats-Unis, a déclenché une tempête de réactions dans les milieux œcuméniques internationaux, avant même que l’ONU ne se prononce sur le sujet.

Le Conseil œcuménique des Eglises, par la voix de son secrétaire général, Olav Fykse Tveit, exprime sa profonde préoccupation. La CMER a accueilli la déclaration du président Trump avec consternation et grande inquiétude, La Fédération luthérienne mondiale affirme que le Proche-Orient a besoin de paix, et non plus de violence et appelle le président Trump à travailler à des solutions multilatérales.

Si les institutions œcuméniques internationales réagissent ainsi, c’est parce qu’il y a depuis longtemps un consensus international selon lequel tant qu’il n’y a pas d’accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, qui revendiquent tous deux Jérusalem comme capitale, le statut de cette ville reste ouvert (et ne peut donc pas être reconnue comme capitale d’Israël). Les USA ont toujours joué un rôle de médiateur et de facilitateur des négociations entre Israël et la Palestine, mais une prise de position comme celle de Donald Trump, même si elle ne fait qu’appliquer une décision prise il y a longtemps, fragilise ce statut de médiateur, qui se doit d’être impartial.

13 patriarches et dirigeants d’Eglises de Jérusalem ont adressé une lettre commune au président Trump, affirmant que cette terre « est appelée à être une terre de paix. » Affirmant qu’une paix durable ne peut être obtenue que si « Jérusalem est pour tous », ils invitent le président Trump à se rallier au consensus international, « confiants qu’avec le soutien de [leurs] amis, israéliens et palestiniens peuvent travailler ensemble pour négocier une paix juste et durable ».

Vous trouverez les positions du Conseil œcuménique des Eglises et de la Communion mondiale des Eglises réformées, en Français, aux liens suivants :

COE : cet article renvoie vers de nombreuses autres prises de positions (qui sont, elles, en anglais).

CMER

Si vous lisez l’anglais, je vous conseille ce document du Conseil œcuménique des Eglises qui résume sa ligne directrice sur le sujet depuis 1967 ainsi que les projets spécifiques.

Cette ligne directrice est partagée par la plupart des organisations œcuméniques internationales.

 

Pasteure Claire Sixt Gateuille, chargée des relations internationales EPUdF

 

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