22/03/2015 Journée d’Eglise et présentation de la Mission Populaire Evangelique

Après le culte nous étions environ 23 personnes pour partager un repas convivial dans la salle paroissiale.

 Pendant le repas autour d’un buffet

L’après-midi était consacrée à une présentation de la Mission Populaire Evangélique (Miss Pop) par Madame Claude Gillet, pasteure directrice de la Fraternité de Rouen.

027 : Présentation de la Miss Pop par le pasteur Claude Gillet directrice de la Fraternité de Rouen

La Miss Pop n’a pas de bâtiment cultuel. Elle est à la fois église et mouvement. Cela s’exprime par des lieux de fraternité foyers, régis par la loi de 1905. En 1966 ont été créées des associations régies par la loi de 1901 pour les activités laïques. La Miss Pop anime des activités en milieu urbain : Paris Grenelle, La Maison Verte, Le Havre, La Rochelle, Marseille, Lyon, Rouen. Elle compte 105 salariés, 10 pasteurs, et plus de 1000 bénévoles. A Rouen, il y a essentiellement des bénévoles à long terme, parfois anciens bénéficiaires.

 

La Fraternité intervient dans de nombreux domaines auprès de personnes en difficulté :

– La croix bleue (soutien aux personnes en rupture avec l’alcool)

– Un groupe de chants, l’organisation de soirées dansantes

– Centre de loisirs : Structure avec une directrice salariée, des animateurs. Les activités sont payantes, mais ne couvrent qu’une partie de salaire.

– Accompagnement à la scolarité pour les enfants de 2 écoles, 20 enfants par soir. Des bénévoles ramènent les enfants à la fraternité pour un gouter, des jeux et faire les devoirs du soir. Un lien fort s’établit avec les enfants et les parents.

– Vacances d’été avec les enfants : activité en partenariat avec des élèves ingénieurs. On propose aux enfants des visites, des activités d’artisanat.

– Distribution alimentaire : Le lundi, la Fraternité est réservée à la distribution alimentaire, avec 136 familles inscrites. Cette activité est en lien avec la banque alimentaire et les assistantes sociales. La fraternité achète les colis à la banque alimentaire. Le colis, vendu 2€, permet de nourrir une personne. Les autres jours il y a parfois des dépannages d’urgence, mais il faut des fois dire non.

– Café Frat : Il y a un barman tous les jours de 9h à 17h qui sert du café ou du thé pour 30 centimes. C’est un lieu de rencontre, de socialisation.

– Français vie quotidienne : 6 à 8 bénévoles font apprendre des mots avec des images à des personnes qui ne parlent pas le français.

– Sortie Frat : Une fois par mois, on emmène pour la journée des personnes qui ne conduisent pas. La Frat a deux minibus. 1 fois dans l’année on part au bord de la mer.

– Ateliers créatifs, le mercredi matin. Des dames viennent coudre, amènent à la Frat leur matériel.

– Informatique vie quotidienne : La Frat a quelques ordinateurs.

 

Une réflexion à avoir est de ne pas tomber dans l’assistanat. Une autre préoccupation de la direction est que les bénévoles sont de plus en plus âgés. Il est parfois difficile de changer les choses, ou d’intégrer de nouveaux bénévoles avec des personnes en place depuis longtemps.

 

A la Frat, les bénévoles aux postes clé ne sont pas dans une activité d’église, à part le pasteur / directrice. Une difficulté à la Miss Pop est de bâtir un projet chrétien avec aussi peu de personnes clé ayant des convictions chrétiennes. Il serait bien d’avoir un peu plus de chrétiens.

Les bénévoles ont du mal à se mettre en tête qu’il faut se faire respecter, mettre de l’ordre, et que la fraternité est un chemin spirituel. C’est important de ne pas se laisser glisser dans la détresse sans fond de l’autre.

 

Suivant les mots de Claude Gillet, « Jésus c’est une catastrophe avec les miracles. Par exemple l’aveugle de Bethsaiada : pourquoi  a-t-il  été guéri, lui, et pas les autres ? Jésus n’est pas un guérisseur professionnel. Il est là pour annoncer l’Evangile. Dans la Miss Pop on peut témoigner d’un autre monde. C’est important pour la diaconie de ne jamais oublier cela. »

Le pasteur Gillet souligne également le besoin de prières de nos églises : « besoin de l’armée des priants »

 

Cet exposé nous a fait  découvrir un autre monde, de précarité, mais aussi de fraternité chrétienne. Les besoins  vont largement au-delà de la nourriture, et de l’aide scolaire. Les bénéficiaires ont besoin de valorisation et de socialisation. Claude Gillet a fortement insisté sur l’exemple de Jésus qui relève ceux qui sont tombés, les remet en marche. Nous avons aussi découvert la diversité des bénévoles, parfois anciens bénéficiaires. Le petit nombre de chrétiens parmi eux peut nous interroger à juste titre. Face à l’immensité des besoins et à la difficulté pour nous d’aider efficacement une telle structure on se demande : « et moi » que fais-je face à de telles situations ? Claude Gillet nous donne une première piste : la prière. Prière pour intercéder, prière pour trouver ce que nous pourrions faire à notre petite échelle.

Philippe Riglet

29 : quelques exemples d’activités à la Fraternité de Rouen

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