Editorial de janvier 2016 : Révolutions

Révolutions

Cette année, notre terre a parcouru quelques 940 millions de kilomètres…

Pendant que notre terre fonçait dans l’espace à 107 000 km/h, la misère, la haine et la peur ont tué des hommes et des femmes par milliers, des dirigeants ont été élus, d’autres se sont imposés, des hommes et des femmes se sont enrichis et d’autre se sont apauvris, la technologie a repoussé un peu plus loin les limites du possibles, des mots d’amour ont été échangé, des enfants sont nés, des vies se sont éteintes, les nations ont cherché des solutions aux dangers que notre mode de vie fait peser sur nous… Et rien n’a ralenti la course de notre planète…

Pendant que notre terre fonçait dans l’espace à 107 000 km/h, notre église a pleuré la mort de quelques un de ses membres, elle a vécu des temps de joie, elle s’est mobilisée sur la préparation de 2017 (moins de deux tours de soleil, maintenant), elle a célébré Pâques, Pentecôte et Noël. Et notre planète a continué sa course…

Pendant que notre terre fonçait dans l’espace à 107 000 km/h, chacun(e) de nous a vécu au fil des jours. Et riende ce que nous avons traversé n’a ralenti la course de notre planète…

En fait, le temps que nous mesurons ainsi n’a rien d’humain ; que nous allions d’anniversaire en anniversaire, du premier janvier au premier janvier, ce temps n’est pas le nôtre. Il ne correspond pas aux âges de notre vie, il ne correspond pas à la manière dont les évènements s’enchaînent pour nous.

A côté de ce temps mécanique et astronomique, nous dit le Qoeleth, un temps nous est donné, un temps humain, le  temps d’enfanter et le temps de mourir, le temps de se lamenter et le temps de danser… Ce temps est bien le nôtre, celui que nous habitons à notre rythme. Ce temps, Dieu nous le donne  non pas en déroulant devant nous une implacable fatalité, mais en se tenant à nos côté à chaque instant de notre vie, dans nos temps de rire comme dans nos temps de larmes, dans nos temps de baisers comme dans nos temps de solitude.

Aussi, en ce mois de janvier, ne vous présenterai-je pas mes vœux. Je préfère vous souhaiter à tous, un temps pour vous, un temps d’épiphanie, un temps où à chacun, Dieu se fera voir…

 

Eric GEORGE

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