Personnages :
Siméon : un homme âgé, il porte un gros sac
Anne : une femme assez âgée (religieuse ou diaconesse ?)
Bergers
Savants
Joseph : Jeune homme
Marie : jeune femme. Enceinte de 9 mois
Le décors : Un compartiment de train.
Présentateur : Imaginons un peu qu’à l’époque de Jésus, il y ait eu des trains, ces vieux trains d’avant les tablettes et les ordinateurs portables, ces vieux trains où les gens se parlaient…
Siméon entre d’abord et va s’asseoir à côté de la fenêtre, il pose son sac à côté de lui et regarde par la fenêtre, loin devant lui. Anne entre ensuite, elle s’installe en face de Siméon. Elle prie. Les bergers entrent à leur tour, puis les savants. Quand les savants entrent, les autres les regardent avec étonnement
Berger : Vous vous n’êtes pas d’ici
Savant : Non. Nous avons fait un long voyage. Nous sommes contents d’arriver enfin
Berger : Et qu’est-ce qui vous amène par ici
Savant : Nous sommes venus pour rencontrer vos gouvernants.
Savant : Tous les signes le montrent, de grands évènements vont se produire
Anne : Dieu est grand !
Berger : De grands évènements ! Tu parles, ça c’est pour les gens importants
Berger : Nous on va continuer à trimer comme des bêtes, à aller de petit boulot en petit boulot
Berger : garder les bêtes, passer la nuit dehors
Berger : et être regardés comme des bandits, comme des moins que rien
Siméon : C’est vrai que c’est comme si Dieu s’était détourné des gens simples
Anne : Je suis sûre que non
Siméon : Je vous envie de prier comme ça, moi j’ai presque perdu la force.
Le train s’arrête. Un jeune couple entre, elle est enceinte.
Anne : Dans votre état, c’est mieux d’être dans le sens de la marche.
Son voisin cède du coup sa place à Joseph. Il est important qu’une fois que tout le monde est réinstallé plus personne ne soit à la même place (transformer cela en scène un peu drôle)
Une fois que tout le monde a trouvé une place
Joseph : Excusez-moi, savez-vous à quelle heure est le prochain arrêt ?
Siméon : D’après l’horaire, dans 10 minutes. Mais ce ne sera pas le terminus !
Joseph : Holala, pourvu qu’il en soit pas trop tard
Savant : Trop tard pour quoi ?
Joseph : Oh nous sommes partis à la hâte et nous n’avons rien eu le temps de réserver. Je ne voudrais pas que ma femme passe la nuit dehors. J’espère que nous trouverons de la place
Berger : Hmmm, je ne veux pas vous décourager, mais avec tous ces gens qui se retrouvent sur les routes, tous ceux qui sont contraints de se déplacer, c’est dur de trouver une place pour la nuit.
Siméon : Oui, il y a tellement de malheur et de misère, A croire que Dieu nous a définitivement abandonnés
Anne : Ne perdez pas espoir, ces messieurs nous ont dit qu’il allait se passer des choses importantes
Berger : Ouais… Des choses importantes pour les savants ou pour les gens riches. C’est pas à nous que Dieu montrera ses projets…
Marie : Moi, je crois que Dieu peut nous surprendre et même qu’il donne beaucoup d’importance aux gens sans importance.
Voix dans le micro : 2 minutes d’arrêts
Joseph : C’est là que nous descendons. Au revoir
Savant : Bonne chance
Siméon : Que Dieu soit avec vous
Joseph et Marie descendent
Savant : J’espère qu’ils trouveront de la place
Berger : J’espère qu’on leur fera de la place
Anne (en riant) : En tout cas, nous, ils nous ont tous déplacés
Ils se regardent les uns les autres, découvrant qu’ils ne sont plus à côté de leurs affaires.
Savant : Tout ça pour un bébé même pas encore né
Siméon : Oui, ça promet…