Pécheurs d’humains contre faucheurs d’humains Prédication sur Marc 1, 14-20

Au bord d’un lac et sur un lac des hommes travaillaient. Ils pilotaient leurs bateaux, jetaient leurs filets. Quand un homme est passé et les a appelés. Ils l’ont suivi et il a fait d’eux des pêcheurs d’humains. C’était il y a près de 2000 ans…

 Dans les rues d’une ville. Des hommes et des femmes avaient fini leur journée de travail, certains faisaient la fête, d’autres prenaient un verre entre amis, d’autres assistaient à un concert, quelques un travaillaient. Des hommes sont venus, ils n’ont pas parlé, ils ont ouvert le feu. C’était avant-hier. Ces meurtriers, ces fous sont des faucheurs d’humains.

 Et nous, nous nous réveillons, stupéfaits, apeurés, perdus. Nous luttons pour sortir de notre sidération. Nous  nous demandons comment continuer, nous nous demandons même si nous pouvons continuer. Nous sentons bien que ce ne sera plus comme avant. Et voilà que cet homme, ce Jésus qui passait au bord du lac nous dit, à notre tour,  « suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d’humains »

 Ce matin, nous avons réouvert la salle des objets trouvés de la Bible et je vous rappelle que les objets qui sont dans cette salle sont ceux que des hommes et des femmes de la Bible ont laissé derrière eux. Avez-vous une idée de l’objet de ce matin

 Oui, bien sûr, il s’agit du filet

 Et à quoi ça sert un filet pour des pêcheurs ? A attraper des poissons, à tuer des poissons.
Il nous faut bien remarquer que les pêcheurs d’humains appelés par Jésus partent en laissant derrière eux leurs instruments de capture, leurs instruments de mort.

 C’est important pour nous, parce que ce matin, nous regardons autour de nous pour voir avec quoi nous pourrions nous défendre, de quelle arme, de quel bouclier nous avons besoin… C’est important pour nous, parce que plus que jamais nous nous sentons complètement démunis quand il nous est demandé d’être pécheur d’humains

 Les faucheurs d’humain brandissent des Kalachnikov et des bombes et nous n’aurions que nos mains nues et notre faiblesse ?

Non

Nous avons aussi une Bonne Nouvelle, nous avons une parole de vie et d’amour, nous avons pour nous l’appel de Jésus qui fait de nous des pêcheurs d’humains.

 Et ce matin, même si j’ai mal, même si j’ai peur, je me dis que nous avons de la chance. Les faucheurs de morts se croient appelés à tuer et à détruire par un dieu de haine et nous, nous sommes appelés par un Dieu de vie et d’amour à nous tourner vers les autres humains, à les regarder comme des frères et des sœurs, à être porteur pour eux d’une Bonne Nouvelle, à avoir pour eux des paroles et des gestes d’amour, de paix et de consolation.

 Oui, frères et sœurs, même si j’ai peur, même si j’ai mal, je trouve que nous avons de la chance. Et comme Simon et André, comme Jacques et Jean, je veux partir les mains nues, avec mes seules faiblesses et la force qui vient de Dieu pour répondre à cet appel « Suivez-moi et vous serez pêcheurs d’humains ».

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