La méditation du mois de mars

« O Eternel, en toi j’ai un refuge : épargne-moi
toujours de connaître la honte (…) Du piège
que l’on m’a tendu tu me feras sortir… Je
remets mon esprit entre tes mains… » (du Psaumes 31)

 

Un psaume de lamentation. Le croyant s’adresse à Dieu comme seul refuge. Le pieux fait confiance à Dieu, mais c’est justement sa foi, sa confiance en Dieu qui fait que ses ennemis se moquent de lui, le persécutent même, qu’ils lui tendent un piège. Celui qui subit les attaques, il se décrit comme le « juste souffrant », juste devant Dieu et il souffre pourtant puisqu’il oriente sa vie d’après Dieu et sa justice ou sa volonté.

Avec la compréhension de Jésus comme un « juste souffrant » les premiers chrétiens ont raconté sa passion jusqu’à la mort, la mort sur la croix. Le récit de sa souffrance utilise le langage des psaumes pour décrire le sort de Jésus et l’injustice qu’il subit de la part des religieux et des Romains. Il crie à la fin sa détresse avec des mots du psaume 22 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? »; ce psaume, cité déjà plusieurs fois, est également un psaume qui décrit le juste souffrant.

Dans cette manière de raconter la cruauté et l’injustice de la souffrance et de la mort du Christ se sont retrouvés ceux qui souffrent et demandent de l’aide à la puissance de Dieu afin d’obtenir la libération de leur situation. Et lors de la période du Carême, la souffrance du Christ nous rend sensibles aux injustices de notre temps :

– Les rationalisations pour l’argent, sans regarder la souffrance que cela entraîne pour le travailleur. – La pauvreté causée par des inégalités et les injustices.

–  Les violences faites aux femmes.

– Les persécutions puisqu’on croit en Christ comme le sauveur.

Le croyant, le juste souffrant, attend une action de la part de Dieu. Son espérance est que le bourreau n’aura pas le dernier mot, mais que Dieu établira la justice.

Souvent nous trouvons dans les psaumes de lamentations à un moment donné un changement de ton, de la louange et de la proclamation du nom de Dieu. C’est  l’aide qui est tant attendue.

 

 

                                                               

  Pasteur Ulrich RUSEN-WEINHOLD

                   

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