10 février 2019 – Récit commenté d’Actes 10, v.1-19 – B. Marchand

Actes 10.1-29 (d’après la Traduction Parole de Vie)

Notes de commentaire

1 À Césarée, il y a un homme appelé Corneille. Il est officier dans le régiment romain appelé “régiment italien”. 2 Avec toute sa famille, il adore Dieu fidèlement. Il aide beaucoup les pauvres du peuple juif et prie Dieu régulièrement.

Un étranger. Pas concerné par le salut de Dieu, car non juif. Un craignant-Dieu : de religion juive, sans être juif. Un converti : fidèle, solidaire et pieux.

3 Un jour, vers trois heures de l’après-midi, un messager de Dieu se montre à Corneille, Corneille le voit clairement. Le messager entre chez lui et lui dit : “Corneille !” 4 Celui-ci regarde le messager et il a peur. Il dit : “Qu’est-ce qu’il y a, Seigneur ?” Le messager lui répond : “Dieu a accepté tes prières et les dons que tu fais aux pauvres, il ne t’oublie pas. 5 Maintenant, envoie des hommes à Joppé pour faire venir un certain Simon qu’on appelle aussi Pierre. 6 Il habite chez un autre Simon, un artisan qui travaille le cuir. Sa maison est au bord de la mer.” 7 Ensuite, le messager qui parlait à Corneille s’en va. Alors Corneille appelle deux serviteurs et un de ses soldats. Celui-ci est à son service depuis longtemps, et c’est un homme fidèle à Dieu. 8 Corneille leur raconte tout ce qui s’est passé et il les envoie à Joppé.

Dieu se manifeste à cet étranger : “clairement”, par ce messager. Pas d’ambiguïté. Une peur de Dieu. Croyance en un Dieu qui bénit ou qui punit en fonction des actes, des comportements : “Qu’est-ce qu’il y a ?” Qu’ai-je fait ? Accueil de Dieu : accepté, n’oublie pas. Une expression de la grâce. Confiance dans cet envoi. Une réponse dans la fidélité : fidélité du soldat vis-à-vis de son chef et vis-à-vis de Dieu.

9 Le jour suivant, les serviteurs de Corneille et le soldat sont en route et ils approchent de la ville de Joppé. Vers midi, Pierre monte sur la terrasse de la maison pour prier. 10 Il commence à avoir faim et il veut manger. Pendant qu’on lui prépare un repas, Pierre voit quelque chose qui vient de Dieu.

Forte présence de la prière, du lien à Dieu : Corneille présenté ainsi, son soldat aussi, Pierre enfin. Commun à ces trois personnes : juif et non juifs.

11 Pierre voit le ciel ouvert et un objet qui descend du ciel. Cet objet ressemble à une grande toile qu’on tient par les quatre coins. Elle vient se poser par terre. 12 Dedans, il y a toutes sortes d’animaux : des animaux à quatre pattes, ceux qui rampent sur la terre et des oiseaux. 13 Une voix dit : “Pierre, lève-toi ! Tue et mange !” 14 Pierre répond : “Non, Seigneur ! Je n’ai jamais mangé de nourriture interdite ou impure !” 15 Il entend la voix une deuxième fois. Elle lui dit : “Ce que Dieu a rendu pur, ne dis pas que c’est interdit !” 16 Cela se produit trois fois, et tout de suite après, l’objet est emporté dans le ciel.

Ciel ouvert : communication avec Dieu qui rejoint la terre : se pose par terre. Que des animaux dits impurs, c’est-à-dire impropres à la consommation. Commandement en opposition avec la loi de Moïse. Comment Pierre peut-il entendre cette injonction ? Ébranle ses références, ses codes moraux. Ordre répété 3 fois c’est-à-dire totalement. Ce qui paraissait certain se trouve ébranlé, remis en question.

17 Pierre ne sait pas ce qu’il faut en penser. Il se demande : “Que veut dire ce que j’ai vu ?” Pendant ce temps, les hommes envoyés par Corneille ont cherché la maison de Simon. Et maintenant, ils sont là, devant la porte. 18 Ils appellent et demandent : “Est-ce que Simon-Pierre habite ici ?”

Dans le trouble, le doute. Dans le questionnement. Comme les envoyés de Corneille qui cherchent la maison de Pierre. Une compréhension a été déconstruite, mais une nouvelle compréhension ne s’est pas encore construite. Un moment de faiblesse. La confiance va-t-elle permettre de dépasser cette faiblesse ?

19 Pierre est toujours en train de réfléchir à ce qu’il a vu, mais l’Esprit Saint lui dit : “Il y a ici trois hommes qui te cherchent. 20 Descends tout de suite et pars avec eux sans hésiter ! C’est moi qui les ai envoyés.”

L’Esprit saint vient au secours de Pierre. La confiance peut reprendre le dessus.

21 Pierre descend et dit aux hommes : “Vous cherchez quelqu’un ? C’est moi ! Pourquoi êtes-vous venus ?” 22 Ils lui répondent : “Nous venons de la part de Corneille, un officier romain. C’est un homme droit qui adore Dieu, et tous les Juifs disent du bien de lui. Un messager de Dieu est venu lui donner ce conseil : “Fais venir Pierre dans ta maison et écoute ce qu’il va te dire.”” 23 Alors Pierre fait entrer les trois hommes dans la maison et il les reçoit pour la nuit.

Pierre et ces trois hommes sont dans la confiance que Dieu a placé en eux. Ils ne se connaissent pas. Ils sont étrangers entre eux. Pierre pourrait avoir peur de ces hommes, car les chrétiens ont des problèmes avec les autorités romaines.

Le jour suivant, Pierre part tout de suite avec les trois hommes. Quelques croyants de la ville de Joppé l’accompagnent. 24 Le lendemain, il arrive à Césarée. Corneille l’attend déjà, il a rassemblé les gens de sa famille et ses meilleurs amis. 25 Au moment où Pierre arrive, Corneille vient à sa rencontre. Il se jette à ses pieds pour le saluer avec grand respect. 26 Mais Pierre le relève en lui disant : “Lève-toi ! Je ne suis qu’un homme, moi aussi !” 27 Et tout en parlant avec Corneille, il entre dans la maison. Là, Pierre voit beaucoup de gens rassemblés. 28 Il leur dit : “Vous le savez, un Juif n’a pas le droit d’être l’ami d’un étranger ni d’entrer dans sa maison. Mais Dieu vient de me montrer une chose : je ne dois pas penser qu’une personne est impure et qu’il faut l’éviter. 29 Je suis venu sans hésiter quand vous m’avez appelé.”

À travers cette rencontre avec Corneille, Pierre comprend la vision qu’il a eu. Pureté et impureté ne sont pas des catégories de Dieu. Il n’y a pas de pur et d’impur pour Dieu, ni dans les animaux, ni dans les humains, ni dans toute la création. La Bonne Nouvelle de Jésus mort et ressuscité n’est pas réservée à quelques uns qui seraient purs. La Bonne Nouvelle est pour tous. La grâce, la faveur de Dieu est pour tous, pour toute sa création. Aujourd’hui, cela peut nous paraître évident. Pourtant cette question a traversé la Bible et l’histoire des Israélites, la question de qui pourra être sauvé. Aujourd’hui encore, la question se pose dans certaines Églises chrétiennes. Et nous-mêmes, sommes-nous bien convaincus par cette Bonne Nouvelle que Dieu donne sa grâce à tous sans condition ?

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