Culte du 18 octobre

Rendez à César ....

Liturgie : Pascale Haller 

Proclamation de la grâce de Dieu –   Accueil 

Recevez, de la part de Dieu la grâce et la paix, dans votre cœur et dans votre vie

Dieu nous accueille et se réjouit de nous voir réunis, avant que nous le cherchions il nous a cherchés, avant que nous le connaissions, il nous a connus, avant que nous venions ici, il nous avait convoqués.

 

Louange 

Que tout ce qui est en moi bénisse ton Nom, que mes mains te louent par leurs gestes,

Que mes pas te louent par leurs chemins, que mes yeux te célèbrent en reflétant ta lumière,

Que mes oreilles te répondent  en écoutant ta voix, que mon cœur te loue en aimant de ton amour,

Que ma force te loue en s’offrant à toi, que tout en moi te rende gloire.

 

Chant indiqué : Ps. 47, 1 à 3 Frappez dans vos mains…

 

Volonté de Dieu

Ecoutons comment le Seigneur Jésus-Christ nous invite à servir Dieu et notre prochain :

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force, voilà le premier et le grand commandement

Et voici le second qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Aucun autre commandement n’est plus grand que ces deux-là.

 

Prière de repentance  – Déclaration du pardon

Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre péché. (silence)

Père, tu sais combien notre foi est timide, notre espérance est peureuse, notre amour est compté, notre prière est paresseuse

Mais lorsque nous ouvrons notre Bible, nous y lisons que tu es un Dieu qui accueille et qui pardonne à ceux qui se tournent vers toi.

Alors, Père, nous savons que tu renouvelles notre foi, que tu vivifies notre espérance, que tu augmentes notre amour, que tu illumine notre prière.

Oui, Père, tu es notre pardon et notre force. Loué sois-tu. Amen.

 

Confession de foi

Nous sommes l’Eglise en ce lieu. Avec elle nous affirmons notre foi.

Nous croyons en Dieu le Père, Il nous a créé, nous et toutes les créatures, pour nous faire vivre ensemble à sa gloire

Nous croyons en Dieu le Christ, notre Seigneur, venu parmi nous pour partager et sauver  notre vie.  Il nous a aimés jusqu’à la mort ; il est vivant et donne un sens à notre  espérance.

Nous croyons en Dieu, le Saint Esprit, il œuvre dans le monde, anime l’Eglise et l’envoie annoncer l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre. Amen.

 

Chant indiqué : 41/35, 1.2.3 Nous t’adorons, nous t’aimons 

 

Prière d’illumination

Nous prions avant de lire la Bible : Père éclaire-nous par ton Esprit Saint pour que les mots de la Bible soient  vraiment un message qui nous vienne de toi et un message qui nous aide à vivre.

Ta Parole est force dans notre faiblesse, lumière dans notre nuit, vérité dans nos doutes, vie dans notre mort. Amen.    

                     

Lectures bibliques

Mt 22, 15 Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour décider comment piéger Jésus par une question. 
16Ils envoyèrent ensuite quelques-uns de leurs disciples et quelques partisans d’Hérode dire à Jésus : « Maître, nous savons que tu es vrai : tu enseignes en toute vérité le chemin qui plaît à Dieu ; tu n’as peur de personne et tu ne tiens pas compte de l’apparence des gens. 
17Dis-nous donc ce que tu penses de ceci : est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? » 
18Mais Jésus connaissait leurs mauvaises intentions ; il leur dit : « Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ? 
19Montrez-moi l’argent qui sert à payer l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’argent, 20 et Jésus leur demanda : « Cette image et cette inscription, de qui sont-elles ? » – 
21« De César », répondirent-ils. Alors Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » 
22Quand ils entendirent cette réponse, ils furent remplis d’étonnement. Ils le laissèrent et s’en allèrent.

 

Prédication(Philippe Westercamp et Volker Krönert) 

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Notre texte se termine par ces qq mots, « étonnés de ce qu’ils avaient entendu, ils le laissèrent et s’en allèrent. » L’étonnement qu’expriment les Pharisiens n’est pas un sentiment que nous partageons encore aujourd’hui. « Rendre à César ce qui est à César et rendre à Dieu ce qui est à Dieu », c’est une expression passée dans le domaine public, mais elle dit néanmoins qqch : si je vous demandais : quelle est le premier mot ou la 1ère idée qui vous vient devant cette expression, je pense que beaucoup diraient, c’est le mot « séparation » ou « éloignement/écartement ».

Moi, me sont venus 2 pensées. La 1ère concernant la société, c’est que pour certains c’est la base de la laïcité : séparons bien le public et le privé ; pas de religion dans le public ; mais de là à dire : pas de spiritualité dans le public, seulement dans la sphère privée, il y a toute la différence entre la laïcité voulue par la loi de 1905 et une laïcité mal comprise. Ma seconde pensée a été pour cette formule « pas de politique dans l’Eglise ». Une formule entendue maintes fois à l’ACAT où nous avons très souvent été traités de communistes, particulièrement lorsque nous dénoncions les dictatures d’Amérique du sud dans les années 70-80 ! Et encore aujourd’hui beaucoup de prêtres sont réticents à la diffusion de l’Appel du Mois dans leur Eglise pour cette même raison

Si on réfléchit un peu plus, on peut aussi penser à des circonstances où on ne souhaite pas donner à César ce qui est à César. Par exemple, des résistants pendant la guerre ont refusé de « donner des juifs à Vichy »préférant obéir à leur conscience et à Dieu comme Luther devant la diète à Worms. On peut aussi penser aux objecteurs de conscience… Mais là nous sommes plutôt devant la désobéissance civique. C’était un peu une digression !

Après cette introduction j’en viens à la prédication empruntée pour l’essentiel au pasteur Volker Krönert qui a mis à disposition des prédicateurs de dernière minute ou en manque d’inspiration, ce texte sur le site de EPUdF. Je n’ai fait que retoucher qq phrases.

Revenons donc au texte biblique.

Les adversaires de Jésus lui posent une question piège. Quoi qu’il réponde à cette question, il ne peut pas s’en sortir indemne. « Est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? » La réponse à cette question était très controversée à l’époque de Jésus au sein du peuple d’Israël : Il y avait une grande partie du peuple, représentée par le courant radical des Zélotes, qui s’opposait farouchement au payement des impôts aux Romains : Si Jésus répondait alors, oui, il faut payer l’impôt, tous les zélotes et le peuple qui souffraient de l’occupation romaine, se tourneraient contre Jésus. Il serait désormais perçu comme un traître et comme un collaborateur du pouvoir romain. Il aurait perdu toute crédibilité aux yeux de beaucoup et son message ne passerait plus. S’il répondait par contre : « Non, il ne faut surtout pas payer l’impôt », Jésus deviendrait alors un élément dangereux pour l’ordre public aux yeux des Romains, un fauteur de trouble, un terroriste qu’il faut supprimer. Jésus mettrait alors sa vie en danger. Cependant, Jésus arrive à déjouer le piège. Il trouve une réponse incroyablement sage qui nous permet de comprendre en même temps où se situe la vraie question, question qui est encore d’actualité pour nous aujourd’hui. Qu’est-ce qu’il fait ? Eh bien, Jésus demande d’abord à voir un denier, une pièce d’argent, la monnaie romaine en vigueur à son époque. Et sur cette pièce d’argent, que trouve-t-on ? L’effigie de l’empereur romain alors en poste, Tiberius. Bien sûr, cette pièce a été un moyen de paiement, mais en fait, elle a été bien davantage qu’un moyen de paiement. Cette pièce était surtout le symbole de la domination de Rome sur tous les peuples qui vivaient dans sa sphère d’influence. En effet, cet impôt, la capitation, était « sur la tête » de  tous, hommes, femmes et esclaves de plus de 12 ans. La domination de Rome se faisait de plus en plus totalitaire, elle concernait tous les domaines de la vie, l’économie, la culture, la religion. L’empereur de Rome prétendait de plus en plus être un Dieu, son pouvoir militaire et économique prétendait à un statut divin. Rome se mettait de plus en plus à la place de Dieu et exigeait l’adhésion de tous ses sujets.

Bien sûr les juifs ne pouvaient accepter cette idolâtrie. On peut comprendre ces zélotes, ces juifs radicaux qui se sont levés contre l’occupation romaine : cette monnaie que demande à voir Jésus, était à la fois un blasphème envers Dieu, une provocation de chaque croyant juif et également le symbole de l’occupation romaine. Lorsque Jésus prononce ses fameuses paroles : « Rendez à l’empereur ce qui est à l’empereur, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu », Jésus proteste en fait contre la toute-puissance romaine. Il ose mettre des limites au pouvoir de l’empereur qui se voulait total. Il dit à ces interlocuteurs : « Oui, l’empereur romain a le pouvoir de mettre son empreinte sur les pièces de métal. Il marque par là son pouvoir sur les choses. Mais, l’empereur ne peut pas vous marquer par son empreinte, vous, les hommes. L’empereur romain a fait cette pièce de monnaie à son image, l’homme par contre est créé à l’image, non pas de l’empereur, mais de Dieu, du vrai Dieu, le Seigneur, créateur du ciel et de la terre. »

Oui, Dieu nous a tous créés à son image. Il nous a voulus, il nous a désirés, pour que nous vivions une relation étroite avec lui. C’est cela, notre but, notre raison d’être sur cette terre, le sens de notre vie : vivre un lien d’amour et de confiance sans limite avec notre Dieu, le Père. Chacun et chacune parmi nous est une image unique de Dieu. Dans chacun et chacune parmi nous, un grand artiste, le créateur du ciel et de la terre, s’est exprimé et s’exprime encore d’une façon unique et magnifique. L’argent, on peut le rendre à celui qui l’a créé, l’empereur, l’état, rien ne nous empêche alors de payer l’impôt, or, l’état, les entreprises, l’armée, ou n’importe quelle autre institution, même pas l’Eglise, ne peuvent prétendre vouloir dominer tous les domaines de notre vie. Rien ni personne n’a le droit de se mettre à la place de Dieu. Dieu, et je dis bien, Dieu, non pas l’Eglise ou ses représentants, Dieu seul peut exiger de nous toute notre confiance. Entre les seules mains de Dieu Jésus nous invite à remettre notre vie, tous les jours, avec confiance, il nous invite à lui rendre nos vies, à lui re-donner la vie qu’il nous a donnée. Tous les matins nous pouvons lui dire « Merci » pour cette vie qu’il nous a donnée.

Voilà, c’est ça que Jésus veut nous faire comprendre : nous sommes marqués de l’empreinte de Dieu, nous sommes créés à son image. Chacun de nous a reçu une dignité indélébile, ineffaçable. Personne d’autre que Dieu seul ne peut disposer de nous (exiger notre cœur et notre conscience) en totalité. Dieu seul a le droit de disposer de nous complètement.

Mais il ne dispose de nous que pour nous rendre à nous-mêmes, il exige de nous notre cœur et notre conscience que pour nous rendre libres, pour que nous devenions vraiment nous-mêmes, pour que nous développions les talents et les dons qu’il a mis en nous. Dieu ne veut pas nous enfermer, ni nous opprimer. Il s’intéresse vraiment à ce que chacun de nous s’épanouisse en tant que cette personne unique.

Pour Dieu, nous ne sommes pas des moyens pour arriver à ses fins (comme pour les institutions humaines : un patron ne s’intéresse pas à moi en tant que personne, mais parce que je peux lui apporter de l’argent ; les partis politiques ont besoin de ma voix pour arriver au pouvoir). Pour tout ce beau monde, chacun de nous n’est qu’un moyen, pour arriver à d’autres fins. Pour Dieu seul, chacun de nous est une fin en soi. Dieu n’a rien à gagner avec nous. Il s’intéresse à nous tels que nous sommes. Dieu se réjouit que nous soyons là, chacun, chacune, tels que nous sommes, mêmes si nous ne pouvons rien faire, même si nous étions, aux yeux des hommes, des bons à rien. Mais aux yeux de Dieu, nous ne perdrons jamais notre valeur unique. Dieu est le plus grand artiste, alors nous sommes ses œuvres d’art et les œuvres d’art, il suffit qu’elles existent, qu’elles soient là. Cela nous donne une énorme liberté à l’égard de toutes les exigences, les pressions, les idéologies humaines, aussi bien politiques et économiques que religieuses. Un exemple : dans notre société de consommation, on veut toujours nous faire croire que nous avons de la valeur seulement quand nous possédons tel ou tel objet, une voiture, un smartphone. Mais nous ne devons jamais oublier que nous sommes beaucoup plus que tous ces gadgets. 

Et le Pasteur  Volker Krönert de conclure : Vous voyez, frères et sœurs, à quel point cette parole du Christ nous donne une immense liberté à l’égard de tous ceux qui prétendent avoir quelque droit sur nous et notre vie. Cette parole nous rend libres, elle nous rend à nous-mêmes et, surtout, elle nous rend à Dieu.

Je rajoute : c’est peut-être ce que ceux qui voulaient piéger Jésus ont compris et c’est pourquoi ils sont partis « étonnés de ce qu’ils avaient entendu, le laissèrent et s’en allèrent. »  Amen

 

Musique après la prédication

 

Chant indiqué : 41/23, 1.2.4. Remplis d’amour et de reconnaissance …

 

Prière d’intercession :

Nous nous unissons dans la prière :

Père, ta Parole nous a redit ton amour pour nous, tu nous connais et tu nous aine tous.

Tous nos chemins sont devant toi, nous venons de toi et nous pouvons aller à toi.

Sois  auprès des personnes malvoyantes dont c’est aujourd’hui la journée et que soutient la Cause.

Nous déposons devant toi nos soucis afin que tu t’en préoccupes ;  nous te confions  notre inquiétude devant la propagation du virus afin que tu l’apaises  et que nous apprenions à  vivre désormais avec les nouvelles  contraintes et barrières.

Sois auprès des personnes touchées gravement par la crise sanitaire, par l’épuisement, le deuil, par l’éloignement des proches,  pat la perte du travail et des ressources financières. Devant l’augmentation de la pauvreté dans notre pays, sois auprès des personnes le plus vulnérables et inspire nous les gestes de solidarité nécessaires et urgents pour y faire face.

 

Notre Père

 

Envoi/Exhortation

Allez maintenant annoncer l’Evangile en paroles et n actes,

Dieu a le souci de chacun d’entre nous en particulier, et vous,  ayez le souci de vos frères et de vos sœurs.  Allez avec la promesse de rencontrer Jésus-Christ parmi les plus petits d’entre  nous. Amen.

 

Chant annoncé  62/81 Que la grâce …

 

Musique

 

 

 

 

 

 

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