Culte du 06 septembre 2020

Mt 18, 15 - 20 "Si ton frère fait ce qui est mal contre toi" 

 

Proclamation de la Grâce de Dieu

Dans l’évangile, Jésus dit :

Là où deux ou trois sont réunis en mon nom,

je suis au milieu d’eux.  Mt 18, 20

Rassemblés ce matin par une Parole

nous sommes ces deux ou trois, même un peu plus.

des hommes et des femmes,

des habitués et des occasionnels,

des douteux et des rassurés,

des gens avec des histoires si diverses.

Tous nous sommes appelés par notre nom,

invités au face à face,

dans cette confiance qu’e Dieu est parmi nous.

Qu’il nous arrive de lui, la grâce et la paix ! Amen

 

Louange 

Dans le livre de Jérémie, le prophète interroge Dieu,

car il ne comprend pas ce que celui-ci fait :

Toi Seigneur, tu es trop juste pour que j’entre en discussion avec toi.

Mais je veux néanmoins te parler de tes jugements.

Pourquoi la voix des méchants est-elle une réussite ?

Pourquoi vivent-t-ils tranquillement, les traîtres qui trahissent ?

Tu les as plantés, ils ont même pris racine. Ils progressent et portent des fruits.

Tu es près de leur bouche et loin de leur cœur. (Jérémie 12, 1-2)

 

Seigneur, aujourd’hui, nous voulons te dire merci,

car, à l’image de Jérémie, nous pouvons tout te dire.

Nous poser des questions, crier notre refus

quand la vie est trop dure, le chemin trop pentu.

Chanter notre joie, au temps de l’allégresse,

et raconter nos peines, au creux de nos détresses.

Parler de l’avenir, le voir dans l’espérance,

puis te remettre nos craintes, à cause de la souffrance.

Déposer notre amertume, le fruit de nos rancœurs,

et recevoir ton pardon, plus fort que nos peurs.

Crier notre colère devant les injustices,

confesser nos paresses, avouer notre avarice.

Poser notre fardeau, nos doutes et nos soucis,

pour hisser notre voile au souffle de ton Esprit. Amen

 

Antoine Nouis , La galette et la cruche III , page 50

 

Chant indiqué :   118, 1.2.3.   Célébrez Dieu, rendez lui grâce (page 136)

 

Volonté de Dieu 

Ezéchiel 33.7-9

7 Toi, humain, je te nomme guetteur pour la maison dIsraël. Tu écouteras la parole de ma bouche et tu les avertiras de ma part. 8 Quand je dirai au méchant : « Méchant, tu mourras ! », si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie, ce méchant mourra dans sa faute ; mais son sang, je te le réclamerai. 9 Mais si, toi, tu avertis le méchant au sujet de sa voie, et quil ne revienne pas de sa voie, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie.

 

Prière de Repentance

Seigneur, c’est vrai que je dis de temps en temps,

« Celui-là est méchant »,

Ou

« celle-là a fait une erreur ». 

Mais cela reste de l’ordre du jugement.

Je ne prends pas toujours le temps de comprendre,

Ni le temps de l’écoute…

Non, je n’ose pas y aller et en parler ouvertement.

Seigneur, apprends-nous à nous avertir les uns les autres quand nous avons l’impression que quelque-chose va mal. Apprends-nous àêtre à l’écoute de l’autre et à trouver des mots qui ne blessent pas pour aider à éviter une erreur, pour aider à changer une attitude.

Apprends-nous aussi à accepter quand on nous avertit de nos propres fautes et à trouver la force pour les surmonter.  Amen

 

Déclaration du Pardon

A toi, écrasé par les soucis et les échecs,

rampant et soumis devant le pouvoir,
à toi, assommé par des responsabilités trop lourdes, laminé par les pressions et le stress,
à toi, terrassé par les accidents de la vie,
par la maladie, la culpabilité,
la souffrance du corps et de l’esprit,
à toi abattu par la mort,

à toi, Dieu dit :  » Sors de ton tombeau, relève-toi, vis,

marche, debout, vainqueur comme un enfant de Dieu, comme mon enfant. »

 

Confession de Foi

Nous croyons en Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu,

qui s’est fait homme pour que nous ayons pardon, joie et salut.

Par lui, nous croyons en Dieu notre Père,

qui nous prend pour ses enfants

et nous aime comme Il aime Jésus-Christ.

Nous croyons en l’Esprit saint qui agit en notre esprit et nous atteste que nous sommes enfants de Dieu.

Il guide l’Eglise par sa Parole.

Nous croyons l’Eglise universelle, visible et invisible, pécheresse et pardonnée.

Nous croyons que nous sommes tous liés à Jésus-Christ.

Nous croyons que le Royaume de Dieu est notre commune espérance.   Amen.

Liturgie ERF.

 

Alléuia 41 / 35,  1.2.3. Nous t’adorons (611)

1. Nous t’adorons, nous t’aimons, tendre Père.
Glorifie ton nom sur la terre !
Glorifie ton nom, glorifie ton nom,
Glorifie ton nom sur la terre !

 

2. Nous t’adorons, nous t’aimons, ô Jésus.
Glorifie ton nom dans nos vies !
Glorifie ton nom, glorifie ton nom,
Glorifie ton nom dans nos vies !

 

3. Nous t’adorons, nous t’aimons, Saint-Esprit
Glorifie Jésus dans l’Eglise !
Glorifie Jésus, glorifie Jésus,
Glorifie Jésus dans l’Eglise !

 

Prière dIllumination

Seigneur, nous te remercions de nous avoir réunis en ta présence,

pour nous révéler ton amour et  ta volonté.
Fais taire en nous toute autre voix que la tienne.
Et permets que nous sachions recevoir ta Parole,

non seulement l’entendre, mais aussi la recevoir,
non seulement la connaître, mais aussi l’aimer,

non seulement l’admirer, mais aussi de la mettre en pratique.
Ouvre, par ton Esprit, nos esprits et nos cœurs à ta vérité. Amen.

 

Lectures Bibliques 

Romains 13.8-10

N’ayez de dette envers personne, si ce n’est de vous aimer les uns aux autres. Celui qui aime les autres a obéi complètement à la Loi. 9 En effet, les commandements « Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas », ainsi que tous les autres, se résument dans cette seule parole : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » 10 Celui qui aime ne fait aucun mal à son prochain. En aimant, on obéit donc complètement à la Loi.

 

Matthieu 18.15-20

15 Si ton frère fait ce qui est mal contre toi, va le trouver seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 16 Mais s’il refuse de t’écouter, prends une ou deux personnes avec toi, afin que, comme le dit l’Écriture, toute affaire soit réglée sur le témoignage de deux ou trois personnes.” 17 Mais s’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, considère-le comme un païen ou un collecteur d’impôts. 18 Je vous le déclare, c’est la vérité : tout ce que vous exclurez sur la terre sera exclu dans le ciel ; tout ce que vous accueillerez sur la terre sera accueilli dans les cieux. 19 Je vous déclare aussi que si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, mon Père qui est dans les cieux le leur donnera. 20 Car là où deux ou trois s’assemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux. »

 

Prédication

Malaise ou texte moderne ?

Quel titre donner à ce paragraphe ?

« La gestion des conflits »,

« De la médiation »

« De la communication non violente »

ou

« Discipline et sanction en église »

« Contrôle du prochain »

« De la surveillance »

« Big Brother is watching you  chez les chrétiens»  ?

Le titre qu’on donnera dépend du sentiment qu’invoque la lecture en nous. 

Quel était le vôtre en écoutant ce texte de Matthieu ?

« Quel texte moderne ! Il donne des astuces sur la façon de résoudre un conflit. »

ou plutôt :

« Aie, qui suis je pour aller recadrer une autre personne par rapport à son comportement ? Et comment s’imaginer de traiter des cas devant la communauté de l’église ? Hors question. Cela ne me regarde pas. »

ou

est ce que cette démarche proposée me laisse indifférent ?

 

Nous avons une histoire particulière avec cette démarche au sein du protestantisme, notamment le calvinisme.

Dans le temps, les statuts de l’Église s’appelaient « discipline » et se « discipliner » les uns-les-autres faisait tout à fait partie de la mission de l’Église. 

On se souvient des « méreaux » qui apparaissent dans les communautés réformées à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle. Le conseil de l’église jugeait qui avait une conduite de vie assez à la hauteur des attentes de l’Église pour pouvoir participer à la Cène. La personne qui trouvait grâce devant les membres du conseil, recevait une pièce qui fonctionnait comme un laissez-passer, ou un billet d’entrée pour s’approcher de la table de la communion. Le fameux « méreau ». https://www.museeprotestant.org/notice/mereaux/ 

Si alors on soupçonnait une personne de ne plus être à la hauteur des normes de la communauté, le conseil pouvait la convoquer, l’interroger et retirer le méreau jusqu’à nouvel ordre.

Du coup, l’image d’une église où on vit dans l’angoisse de la suspicion et de la surveillance permanente, l’image d’une église qui ne rigole pas et où tout ce qui fait plaisir est interdit, colle sur nous encore de nos jours.

Voilà longtemps, très longtemps, que les jeux de cartes, où l’assistance à une pièce de théâtre ne sont plus sanctionnés  par une exclusion temporaire.

Vous pouvez consulter nos statuts et lire des comptes rendus du Conseil presbytéral des dernières années, décennies … cela ne nous préoccupe pas.

Mais Calvin voulait peut être nous dire à nous aujourd’hui : « Vous avez tort de ne pas vous en soucier du tout. » Il voulait peut être défendre sa démarche en disant qu’il n’avait pas pensé aux jeux de cartes ou aux pièces de théâtre (d’ailleurs, c’est bien après lui que l’on s’est avisé que ce n’était pas convenable), mais, pour lui et à Genève, son souci était la cohérence entre la foi et le comportement dans la vie sociale. On ne peut pas aller prier le dimanche au temple, rompre le pain autour de la table de communion et, à partir du lundi matin, continuer à abuser des nombreux réfugiés dans la ville, leur infliger des interêts démesurés, leur louer des chambres dans des conditions indignes, etc.

Calvin, effectivement, ne pouvait pas accepter que le dimanche on entende une parole de pardon et de miséricorde et qu’en semaine, comme père de famille, on batte ses enfants et sa femme jusqu’à les rendre terrifiés, malades et handicapés.

Il s’agit bien de deux exemples des cas discutés au conseil de Genève.

Et Calvin ajoute que le but de la démarche de la discipline n’est pas uniquement de veiller sur la justice et de protéger les faibles, mais aussi, en le faisant, d’apporter à la paix dans la paroisse entière.

 

Nous voilà devant un dilemme : le souci légitime d’une foi cohérente d’un côté et, de l’autre, la crainte d’un abus et d’un manque d’objectivité dans le jugement de l’autre. Nous voici devant le cas où ce qui était définit comme un péché dans le temps, ne l’est plus aujourd’hui, et peut encore évoluer dans le temps. Il y a encore 80 ans, faire naitre un enfant hors mariage était un drame. Il y a 60 / 50 ans, un couple divorcé avait du mal à trouver sa place dans la paroisse. Il y a 20 ans un pasteur ne pouvait pas vivre avec un conjoint au presbytère sans être marié. Il y a 20 ans l’homosexualité n’était plus vue comme un péché mais n’était pas forcement acceptée non plus, etc, etc Nos normes changent et évoluent… alors, avons-nous vraiment le droit de discipliner l’autre pour ce qu’il fait et sa façon de vivre ? Si oui, dans quel cadre ? et jusqu’où ?

 

Je vous propose un retour au texte biblique. Il commence ainsi :

15 Si ton frère fait ce qui est mal  ( contre toi ),

va le trouver seul à seul et montre-lui sa faute.

S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 

La présentation du texte n’est pas si claire que cela.

Les textes que nous trouvons dans nos bibles, sont souvent basés sur différentes sources.

Parmi les copies diverses que nous avons, nos bibles nous proposent un texte qui semble le plus ancien et le plus probable.

Mais pour Mt 18, 15 ce n’est pas évident.

Certaines sources disent : Si ton frère fait ce qui est mal contre toi

et d’autres disent juste : Si ton frère fait ce qui est mal – tout court.

Mais il y a une différence :

dans le cas

a) il a fait du mal contre moi, c’est d’office une affaire entre lui et moi

Comment vais-réagir ?

Vais-je me venger ?

Vais-je lui dire ma déception ou ma colère ?

Vais-je en parler à d’autres : « Tu ne crois pas ce qu’il m’a fait … » ?

Vais-je encaisser et essayer d’oublier, pour que cela reste entre lui et moi ?

Dans tous les cas, je dois me positionner, je suis obligé de réagir, mais les choix sont multiples.

Le texte propose : Cherche la rencontre avec lui, en toute confidentialité, que toi et lui.

Montre-lui ce que son comportement a provoqué chez toi.

Le but idéal, ce serait, que cette opération permette de se réconcilier et d’être à nouveau deux à s’écouter,à se comprendre et à se respecter et se retrouver sur une base fraternelle. L’un contre l’autre devient l’un avec l’autre.

 

Dans le cas b) « Si ton frère fait ce qui est mal, va le trouver seul à seul et montre-lui sa faute.  S’il t’écoute, tu as gagné ton frère », c’est moins évident.

Je l’avais évoqué toute à l‘heure. Qui suis je, si je ne suis pas concerné directement, pour me mêler des affaires des autres ? C’est délicat.

Un tel parle à un autre d’une façon inappropriée.

Vais je le voir et lui dire : oui ou non ?

À mon avis, un tel est en train de prendre une décision que je juge pas favorable pour lui ou son entourage. Vais je le voir et lui dire : oui ou non ?

Dans les deux cas, oser la rencontre demande du courage, du discernement et de la délicatesse : comment aborder le sujet ? Calvin précisait que la discipline en Église n’a jamais comme but d’attrister notre vis-à-vis. Le but est de faire du bien, de venir en aide.

 

Le passage de Matthieu 18 se retrouve d’ailleurs entre, d’un côté, le parabole de la brebis perdue, et, de l’autre côté, de la promesse de Jésus : « Là où deux ou trois s’assemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux » (18, 20). Le contexte est donc de venir en aide, de ne laisser personne à côté du chemin, mais de se soucier des autres. Et, même dans les moments de conflits et de malentendu, de se rencontrer pour se parler ouvertement, il n’y a de place ni pour le jugement, ni poue la condamnation, mais d’un effort pour se chercher et se comprendre.

Laisser la place à l’autre pour s’expliquer. Se retrouver un frère, une sœur, sous la promesse de Jésus : Même là, je suis avec vous.

 

Là où deux ou trois s’assemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux » (18, 20). C’est ce que l’on se rappelle souvent au début d’un culte ou d’une réunion comptant, à notre regret, peu de participants. Un peu pour valoriser le petit nombre, en se disant : il suffit de peu pour que Jésus soit parmi nous.  Mais le contexte de cette citation chez Matthieu est beaucoup plus radical :  dans toutes vos diversités, même dans des moments difficiles et d’incompréhensions, si, malgré tout vous vous savez réunis en mon nom, je vous le promets : je serai avec vous ! C’est un appel fort et un encouragement puissant pour dire de ne pas céder à l’indifférence. Puisque vous êtes frères et sœurs au nom de Jésus, osez garder le lien, et s’il le faut, en vous disant ce qui ne va pas.

Une relation n’est pas en panne lorsqu’on se dispute et qu’on n’est pas d’accord, mais une relation est vraiment en difficulté, quand on ne se parle plus et qu’on laisse pourrir.

 

Mt 18, 16 Mais s’il refuse de t’écouter, prends une ou deux personnes avec toi, afin que, comme le dit l’Écriture, “toute affaire soit réglée sur le témoignage de deux ou trois personnes.” 17 Mais s’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, considère-le comme un païen ou un collecteur d’impôts.

Cet appel et cet encouragement est si sincère qu’on propose une deuxième étape en cas d’échec : Chercher la rencontre à plusieurs. 

Le texte fait référence aux règles établies déjà dans le Premier Testament : le rôle important des témoins. A une époque, où l’on ne pouvait rien enregistrer, où l’on n’avait pas de caméra de surveillance à tous les coins de la rue, où l’on ne pouvait pas procéder à des teste ADN ou prendre des empreintes de doigts…. toute recherche juridique se fondait surtout sur la parole des témoins. Il fallait alors être sûr que les témoins disaient bien la vérité, au point que la vérité du témoignage est bien prévue dans les dix commandements, compte tenu de son importance pour la paix et la sécurité dans la société.

D’ailleurs, même de nos jours, le sens demeure : on entend autrement à plusieurs, on observe autrement, on juge autrement… faire une démarche à plusieurs peut aider à ajouter de la neutralité et du discernement dans une affaire. D’où l’importance du travail collégial dans le fonctionnement de l’Église, au partage des responsabilités, au lieu de la hiérarchisation  ou de la délégation de pouvoir à une seule personne.

 

Je vais vous dire mon sentiment par rapport à ce passage :  je le trouve très moderne et d’une sagesse profonde. Une invitation à chercher à vivre en communion sans mettre les problèmes sous le tapis. Trop de problèmes sous le tapis, cela fait des bosses, et ces bosses, un jour, nous feront trébucher et nous feront plus de mal que si nous avions attaqué le problème tout de suite.

L’amour du prochain ne veut pas dire tout accepter, mais peut aussi inclure de se dire mutuellement où l’on pense que quelqu’un fait mal, contre moi ou quelqu’un d’autre, voire contre lui-même… fait mal, tout court.

Cela ne m’empêche pas d’être consciente, vue l’histoire de notre Église qu’on peut aller trop loin : le tort étant, à mon avis, de systématiser la démarche, comme si un groupe au sein de l’Église (le Conseil) saurait dire à tout moment ce qui est bien ou pas bien pour les autres et de sanctionner au lieu de chercher à gagner la confiance et la bonne entente des uns avec les autres.

Le texte est pour moi moderne et d’actualité car nous avons toujours à apprendre, à nous dire en confiance, en cas besoin, ce qui ne va pas… comme être à l’écoute de ce que l’on nous dit à nous. Car, bien sûr, l’appel va dans les deux sens : je dois aussi accepter que quelqu’un vienne me voir pour dire ce qui ne va pas.

C’est facile de nos jours de lancer un coup de gueule sur internet ou de montrer le doigt d’honneur dans sa voiture, mais oser voir l’autre en vis-à-vis, et lui dire calmement avec des mots bien pesés ce que l’on pense, sans oublier l’ojectif de rester frères et sœurs en Christ, c’est bien autre chose. Comment serait notre monde si l’on n’osait plus se parler ainsi ?

Que Dieu nous vienne en aide et exerçons-nous à oser la rencontre et à faire confiance en Christ au milieu de nous. Amen

 

Prière de Marion Muller-Colard, éclats d’évangile page 312  (Mt 18, 15 – 20)

 

Comment t’approcher, si je ne t’approche que par moi-même?

Si je t’aborde par la rigueur, un autre me racontera ta souplesse

Si je contemple la face de ton amour

un autre reflétera celle de ton exigence

Tu es l’Un, et tu te révèles en plusieurs

Là où nous te mettons en commun, ta présence croît,  Seigneur.

Comment te connaître, si je ne te connais que par moi-même ?

Devant toi partiale et partielle,

garde-moi de l’illusion de ma totalité

Vivre en Église, c’est vivre du bonheur d’être complété.

Tu es l’Immense et notre foi est trop petite pour te percevoir en entier

Là où nous t’attendons à plusieurs,

notre accueil s’élargit, Seigneur

Comment pourrais-je t’aimer, si je ne connaissais pas le relais de mes frères et de mes sœurs sur mon chemin de foi ?

 

Musique après la prédication

 

Chant indiqué :  Alléuia  41 / 16, 1.2.3.  Nous te célébrons , Dieu de vérité (page 583)

 

Prière dIntercession

Notre père, tu nous dis s.habiter parmi nous.

Fais de nous une communauté de frères et sœurs qui savent surmonter les difficultés,

Enseigne-nous à soigner nos relations pour nous rassembler en TON nom, le tien, et non au nom de chacun de nous,

Fais-nous découvrir la force de chercher le pardon, de pardonner et d’être pardonnés.

C’est dans la prière que nous portons devant toi tout ce qui nous fait douter de ta présence :

nos difficultés en relation avec d’autres personnes,

la misère dans ce monde avec tous ses visages divers :

la famine, la guerre, la violence de toutes sortes, l’injustice, la pauvreté…

et tous nos frères et sœurs qui sont mal aujourd’hui et à qui il nous faut penser :

Nous t’en parlons en silence : 

……. 

 

Montre-nous qu’un problème n’est pas la fin,

mais qu’en ton nom, nous pouvons trouver une fin pour les problèmes.

 

En communion avec les chrétiens partout dans le monde et à travers les siècles, nous  prions en commun ainsi que Jésus nous l’a enseigné :

 

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourdhui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du mal,

car cest à toi quappartiennent

le règne, la puissance et la gloire,

aux siècles des siècles.  Amen.

 

Envoi / Exhortation 

Béni soit Dieu,

Il nous a donné sa Parole pour que nous lentendions,

Il nous a promis son Royaume pour que nous espérions.

Allez,

avec vos sœurs et vos frères,

dans laudace et ladoration.  Lla joie de Dieu sera votre force ”.

 

Bénédiction

Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute manière”. Amen.

 

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