Culte du 7 juin 2020

Nicodème se pose des questions 

Lettres aux dé confinés du 7 juin 2020 

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 Bonjour, 

ce dimanche après Pentecôte, 

dans notre calendrier liturgique c’est le dimanche dit de la Trinité, 

dans nos agendas laïcs, c’est la fête des mères. 

Trois hommes d’un côté : Dieu, le père, le fils et le Saint Esprit 

et les femmes de l’autre ? 

Pas tellement. Car nous savons que Dieu n’est pas masculin, mais que l’être humain est créé à son image, « homme et femme il les a créés » (Gen 1, 27). 

Et l’esprit, ruach, en hébreu est bien un nom féminin. 

C’est notre langage, notre façon de parler de Dieu qui lui donnent des traits humains et souvent masculin. 

Les auteurs bibliques, quant à eux, faisaient attention de rappeler aussi son côté féminin. 

 

Prions avec eux : 

Gen 1,27 Dieu créa l’être humain

comme une image de lui-même ;

il le créa à l’image de Dieu, il les créa homme et femme.

 

Dieu créatrice, merci de nous avoir créé.es à ton image. 

merci pour la diversité des êtres humains,

hommes et femmes, 

de couleurs variées, 

des charismes multiples, 

et, tous ensemble, nous sommes tes enfants. 

Aide-nous à être créatifs de notre côté pour faire vivre ce monde. 

 

Gen 3, 20 L’homme, Adam, nomma sa femme Ève, c’est-à-dire “vivante”, car elle est la mère de tous les vivants. 21Le Seigneur fit à l’homme et à sa femme des vêtements de peaux de bête et les en habilla.

 

Seigneur, nous te louons et nous te remercions

car tu prends soin de l’être humain.

Comme des parents qui habillent des enfants, 

qui les préparent à une vie en autonomie, 

tu prends soin de nous, 

tu nous donnes de quoi vivre, 

tu nous laisses notre liberté. 

Accompagne-nous pour apprendre à nous en servir. 

 

Psaume 57, 2 Fais-moi grâce, ô Dieu, fais-moi grâce ! C’est en toi que je trouve un abri ; je trouve un abri à l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées.

 

Nous venons vers toi

avec ce qui n’a pas réussi dans nos vies, 

avec tout ce qui nous fait peur et nous impressionne, 

et nous espérons trouver abri, accueil, pardon auprès de toi. 

 

Es 66, 12 Voici en effet ce que déclare le Seigneur :

« Je vais diriger vers Jérusalem

un fleuve de bienfaits,

et la richesse du monde

comme un torrent qui déborde.

Et je prendrai soin de vous

comme une mère le fait

pour l’enfant qu’elle allaite ;

je vous porterai sur la hanche

et je vous cajolerai sur mes genoux.

 

Entendre ta parole, 

c’est comme être allaité.es être nourri.es,  

recevoir une énergie qui nous aide à grandir. 

Et sans cesse tu nous murmures des paroles d’amour et 

cela nous remplis de confiance et de joie. 

 

13Oui, comme une mère

qui console son enfant,

moi aussi, je vous consolerai. 

 

Et les jours de tristesse et de souffrance, 

les jours d’échecs et d’inquiétudes, 

nous te savons proche de nous pour nous consoler et 

nous encourager à continuer notre chemin.  Amen 

 

Cantique

 

Lectures Bibliques :

Parmi les lectures proposées pour aujourd’hui, voici ces lignes de l’Evangile de Jean. 

Jean 3, 16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que toute personne qui croit en lui ne périsse pas mais qu’elle ait la vie éternelle.

17 Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. 18 Celui qui croit au Fils n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Fils unique de Dieu. 

 

Je vous propose de les remettre dans leur contexte. le récit de la rencontre entre Nicodème et Jésus, c’est tout le chapitre. Vous pouvez lire en entier ou commencer toute de suite à lire la médiation qui citera de multiples versets de ce chapitre : 

 

Prédication à partir de Jean 3

Connaissez-vous l’expression « c’est un nigaud » ? 

Elle désigne un personnage simple d’esprit, quelqu’un qui pose des mauvaises questions au mauvais moment. Larousse m’indique : « Quelqu’un qui agit de manière sotte ». 

 

Celui qui est à l’origine de cette expression française est un personnage biblique : Nicodème, qu’on trouve trois fois dans l’évangile de Jean. (Jean 3, 7 et 19) 

Nicodème, mérite-il d’être le synonyme de stupide ?  Il me semble que non, et pour lui laisser sa chance, je suis allée m’entretenir avec lui. Je partage ici avec vous quelques propos récoltés auprès de lui. Cela vous  permettra de juger vous même : 

 

Moi :  « Bonsoir Mr Nicodème, merci de m’accueillir, d’autant plus qu’il se fait déjà tard. » 

 

Nicodème :   « Schalom. Pas de soucis, ma soeur. Ma maison est ouverte pour discuter jour et nuit. Et la nuit est le temps de la recherche et de la révélation, n’est-ce pas ? » 

 

Moi:   « C’est gentil de votre part. Savez-vous que dans ma culture et à mon époque, on vous soupçonne de manquer de courage, puisque c’est la nuit que vous êtes venu voir Jésus pour lui poser vos questions (Jean 3, 2). ? Et l’explication qu’on donne  souvent,  c’est que  vous avez eu, on peut dire,  la ‘’trouille’’ d’être vu par les autres pharisiens. » 

 

Nicodème:   « Je sais, je sais. Ceci dit, il y avait de multiples raisons pour ne pas trop se faire remarquer. Jésus était venu avec ses disciples à Jérusalem et la première chose qu’il avait faite, c’était de provoquer un scandale en chassant les marchands du temple (Jean 2). A l’approche de la fête de Pâques, vous imaginez ce que cela voulait dire pour nous au sanhédrin, le conseil des juifs ? Il fallait gérer les commerçants en colère d’un côté, les croyants scandalisés pour les uns, et les autres qui soutenaient Jésus car ils nous reprochaient la flambée des prix depuis un bon moment déjà. Et bien sûr, le gouverneur romain a pris contact tout de suite avec nous, et il nous l’a bien fait comprendre : soit on arrivait à calmer la situation, soit il envoyait ses troupes et réglerait l’affaire « à sa façon ». Croyez-moi, nous étions tous d’accord, il fallait intervenir et faire quelque chose. On a hésité, on pouvait convoquer Jésus pour l’entendre lors d’un conseil, mais cela aurait pu être mal interprété et lui donner d’avantage de publicité. Je me suis alors proposé pour aller le rencontrer en notre nom à tous. Jean décrit bien tout le respect que nous avions eu pour Jésus, même si on pensait que son action au temple allait trop loin : « Rabbi, nous savons que tu es un maître qui enseigne de la part de Dieu ; car personne ne peut faire des signes extraordinaires comme tu en accomplis si Dieu n’est pas avec lui. » (Jean 3, 2) 

 

Moi:  « Mais l’entretien ne se passe pas comme vous l’avez imaginé, non ? On dirait une succession de  malentendus qui s’enchaînent. » 

 

Nicodème:    « Mhhh, oui, et non. On m’avait prévenu qu’il était difficile à aborder, encore moins à encadrer. En disant : Rabbi, nous savons que tu es un maître qui enseigne de la part de Dieu ; car personne ne peut faire des signes extraordinaires comme tu en accomplis si Dieu n’est pas avec lui. » (Jean 3, 2), j’avais espéré le flatter assez pour qu’il m’en dise un peu plus, comment il voyait son rôle, sa mission, bref  qu’il parle de lui-même. » 

 

Moi:   « Mais il n’a pas saisi la perche que vous avez tendue? » 

 

Nicodème:   « Bien sûr que non. Lui, il m’a dit : Jean 3, 3 « Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut voir le règne de Dieu s’il ne naît pas de nouveau. » Je voulais qu’il développe plus et j’ai dit : 4 « Comment quelqu’un d’âgé peut-il naître de nouveau ? Pourrait-il retourner dans le ventre de sa mère et naître une seconde fois ? » Et Jésus m’a dit : 5 « Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut entrer dans le règne de Dieu s’il ne naît pas de l’eau et de l’Esprit. 6Ce qui naît de parents humains est humain ; ce qui naît de l’Esprit de Dieu est esprit. 7Ne sois pas étonné si je t’ai dit : “Il vous faut tous naître de nouveau.” 8L’Esprit, comme le vent, souffle où il veut ; tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Voilà ce qui se passe pour toute personne qui naît de l’Esprit de Dieu. »

Et ce soir là, effectivement, il y avait quelque chose qui se faisait entendre au fond de moi, l’esprit qui soufflait, qui me remuait… les questions qui me travaillaient depuis un moment remontaient en moi.  Jésus avait bien vu : Ce n’était pas pour rien que je m’étais proposé pour rendre ce service , pour aller le voir, . J’avais aussi, quelque part en moi, l’envie d’un changement. Ce n’était pas ce type de changement qui renverse violemment les tables des marchands installés devant le temple, mais j’adhérais à l’idée qu’il fallait retrouver un autre goût à la religion, une autre façon d’apprendre nos commandements et d’étudier la parole. J’avais peut être senti que Jésus pourrait m’inspirer dans les questions que jusqu’à présent j’avais réussi à faire taire en moi. « Tu dois naître de nouveau ». Cette phrase résonnait à mes oreilles, encore longtemps après . Il avait raison : La question n’était pas ce qu’il était LUI, Jésus, mais ce que la rencontre avec lui était pour MOI, ce vers quoi cette rencontre allait m’entrainer … 

 

Moi :  « Mais peut-on naître de nouveau, subitement ? UNE rencontre, peut-elle tout changer dans une vie ? J’ai rencontré des chrétiens qui le disent : « Tel jour, à ce moment Jésus est entré dans ma vie, et je suis né de nouveau … «  J’ai plutôt du mal avec cela, car cela ne correspond pas à mon propre vécu. Ma foi s’est glissée dans ma vie à diverses étapes et elle évolue sans cesse avec des années, elle connait des hauts et des bas et elle se renouvelle. Le seul que je crois fidèle dans cette vie mouvementée, c’est Dieu, qui m’accompagne à tout moment. » 

 

Nicodème :  « Je ne dirais pas que j’étais né de nouveau  ce soir là, après une soirée passée avec Jésus … mais une chose est sûre. Cette rencontre était intense et décisive pour moi. Vous avez déjà observé un poussin qui sort de l’œuf ? Cela prend du temps et c’est un travail difficile. Pour moi, ce soir, ma coquille a craqué par endroits, et des fissures sont apparues … j’ai enfin accepté mes interrogations que j’avais enfermées en moi et que j’essayais de refouler. Oui, ce soir là je voyais un peu plus clairement que le Royaume de Dieu n’est pas un événement à attendre, mais un projet auquel on doit participer d’ores et déjà (dès maintenant). 

 

Moi : « Alors là, cela va vite … vous voulez m’expliquer d’avantage ? » 

 

Nicodème :  « Avec plaisir. Jésus m’a dit aussi ces mots : 

Jean 3, 16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que toute personne qui croit en lui ne périsse pas mais qu’elle ait la vie éternelle.

17 Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. 

18 Celui qui croit au Fils n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Fils unique de Dieu. 

 

Cela m’est allé droit au cœur. « La vie éternelle » , il faut peut-être le préciser, pour nous, les Juifs, ce n’est pas une notion de temps ou de durée, mais de qualité, c’est la vie en plénitude, c’est une vie voulue et accompagnée par Dieu, une vie qui fait sens. 

Et Jésus a changé mon regard, ma vision : ce n’est pas quelque chose à attendre un jour à venir, mais Dieu est à l’œuvre parmi nous pour donner sens à nos vies. Il a tant aimé le monde … jusqu’à présent je ne voyais que tout ce qui allait mal dans ce monde et j’étais entouré par des personnes qui disaient : si on n’arrive pas à changer ce monde, le Messie ne viendra jamais ! Et je pensais comme eux. 

Alors que là, Jésus m’a ouvert à une autre logique : Dieu aime tellement ce monde, qu’il nous envoie de l’aide dans notre misère, pour décider nous-même d’apporter de la lumière là où il n’y en a pas. On ne sera pas jugé sur ce qui ne va pas, mais aidé à rendre nos vies plus dignes d’être vécues. 

Jusqu’à présent je m’étais condamné moi-même à ne voir que les fautes et les erreurs, j’étais le pire de juges pour moi- même … Quelle libération d’entendre et de comprendre que Dieu, dans la personne de Jésus,  me tient la main  pour me faire sortir de là

Je n’ai rien à prouver pour être aimé, mais puisque je me découvre aimé,  je retrouve enfin la force et le courage pour changer ce qui m’est possible à moi de changer. 

 

Moi : « Cela s’est traduit comment dans votre vie ? » 

 

Nicodème : « Grâce à ce cette découverte, j’ai trouvé de plus en plus le courage de suivre ma conscience plutôt, que de faire des faux compromis. Chercher la vérité, discerner ce qui sert pour le bien ou le mal (Jean 3, 21) c’est ce que j’’ai mis en pratique avec moins de crainte qu’avant face aux éventuelles conséquences. En effet, avec le temps, j‘étais de plus en plus isolé au sein du sanhédrin à cause de mon attitude d’ouverture au  discours de Jésus, . Certains d’entre nous voyaient en Jésus un grand risque, pour nous tous. Les Romains le soupçonnaient d’être un agitateur et un révolutionnaire. Et si cela retombait sur nous tous ? « Mieux vaut qu’un seul meure plutôt que tout un peuple … « (Jean 11) disait Caïphe, et beaucoup d’autres pensaient comme lui. Mais moi, j’insistais pour dire, au milieu du tumulte et des attaques contre Jésus, sur la place publique  : Jean 7, 51 « Notre loi ne juge pas quelqu’un sans l’avoir d’abord entendu et sans connaître ce qu’il a fait. »  Une prise de position qui a fait penser aux autres que j’étais l’un de ses partisans. (Jean 7, 52) 

 

Moi: « L’étiez-vous ? «   

 

Nicodème: « Est-ce important pour vous de le savoir ? Son message m’a touché et m’a fait évoluer. Je lui dois beaucoup. C’est pourquoi je tenais à faire un dernier geste après sa mort. Mes arguments n’avaient pas suffit pour éviter qu’on le juge, qu’on le condamne à mort. Mais le jour où on le mettait dans sa tombe, j’étais là pour apporter de quoi l’embaumer. (Jean 19, 39) Encore une fois j’avais suivis ma conscience et mon cœur  plutôt que l’avis de mes collègues et ce que la prudence aurait conseillé. »

 

Moi : « Mr Nicodème, merci d’avoir pris le temps de rendre témoignage de votre vécu, de votre foi. Je ne devrais pas vous le dire , mais savez vous que la langue française connait un mot, dont vous êtes à l’origine ? Le mot « nigaud » vient de votre mom Nicomède et désigne les personnes qui ont du mal à comprendre. » 

 

Nicodème:  Ah bon ? J’espère que ce n’est pas la même chose dans d’autres langues. En même temps, je n’ai pas honte d’avoir osé poser mes questions … peut être stupides, peut-être que j’étais lent à comprendre …. mais je veux bien être le patron de celles et ceux qui osent poser des questions, même au risque qu’on se moque d’eux. Je ne regrette pas de l’avoir fait. Cela m’a fait avancer. 

Savez vous ce que mon nom veut dire dans ma langue d’origine ? « Victoire du peuple ». Je suis fier d’appartenir à une religion « du peuple ». Qu’on soit enfant, adulte ou personne âgée, nous sommes tous, dans notre peuple,  au même niveau pour nous poser des questions sur la foi et aucun être humain ne peut nous donner la réponse, si ce n’est dans  la rencontre avec la Parole de Dieu qui agit en nous. Pour moi, Jésus était la Parole vivante, que j’ai eu la chance de la rencontrer. Et j’ai senti l’Esprit à l’œuvre,  pour que cette Parole me transforme et me fasse naitre de nouveau … à ma façon. Je souhaite à toute personne de faire cette expérience. 

 

Moi : « Je vous promets : je me chargerai de passer le message !  Merci, encore. » 

 

 Lecture:  pour relire le texte d’origine 

Jean 31Il y avait un homme parmi les pharisiens appelé Nicodème qui était l’un des dirigeants juifs. 2Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : « Rabbi, nous savons que tu es un maître qui enseigne de la part de Dieu ; car personne ne peut faire des signes extraordinaires comme tu en accomplis si Dieu n’est pas avec lui. » 3Jésus lui répondit : « Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut voir le règne de Dieu s’il ne naît pas de nouveau. » 4Nicodème lui demanda : « Comment quelqu’un d’âgé peut-il naître de nouveau ? Pourrait-il retourner dans le ventre de sa mère et naître une seconde fois ? » 5Jésus répondit : « Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut entrer dans le règne de Dieu s’il ne naît pas de l’eau et de l’Esprit. 6Ce qui naît de parents humains est humain ; ce qui naît de l’Esprit de Dieu est esprit. 7Ne sois pas étonné si je t’ai dit : “Il vous faut tous naître de nouveau.” 8L’Esprit, comme le vent, souffle où il veut ; tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Voilà ce qui se passe pour toute personne qui naît de l’Esprit de Dieu. »

9Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » 10Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne sais pas ces choses ? 11Oui, je te le déclare, c’est la vérité : nous parlons de ce que nous savons, et nous témoignons de ce que nous avons vu, mais vous ne voulez pas accepter notre témoignage. 12Je vous ai parlé de ce qui se passe sur cette terre et vous ne m’avez pas cru ; comment donc me croirez-vous si je vous parle de ce qui se passe dans les cieux ? 13Personne n’est jamais monté au ciel, excepté le Fils de l’homme qui est descendu des cieux ! 14Et tout comme Moïse a élevé le serpent de bronze dans le désert, de même le Fils de l’homme doit être élevé, 15afin que toute personne qui croit en lui ait la vie éternelle. 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que toute personne qui croit en lui ne périsse pas mais qu’elle ait la vie éternelle.

17 Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. 

18 Celui qui croit au Fils n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Fils unique de Dieu.   19 Voici comment le jugement se manifeste : la lumière est venue dans le monde, mais les êtres humains ont préféré l’obscurité à la lumière, parce qu’ils font ce qui est mal. 20 Celui qui fait le mal déteste la lumière et s’en écarte, car il a peur que ses mauvaises actions soient dévoilées. 21Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin qu’il soit manifeste que ses actions sont accomplies en Dieu. »

 

Cantique :   43 – 14  veux tu naître de nouveau ?

 

Prière :

Dieu, notre mère, notre père, 

En ce moment, nous célébrons la fête des mères, et puis la fête des pères. 

Nous voulons teremercier pour tout ce que des parents peuvent donner aux enfants : 

prendre soin d’eux, 

les encourager à devenir, 

les consoler, 

leur mettre des limites et les protéger, 

leur donner l’exemple, 

leur donner de quoi s’opposer,

donner de leur patience et de leur temps pour les entourer. 

Quelle reconnaissance !

 

Seigneur, nous te prions pour ceux dont les parents sont malades ou ne se souviendront pas de leur visite le lendemain. 

Sois avec les enfants qui doivent accompagner des parents dépendants. 


Seigneur, nous te prions pour des parents qui se partagent la garde des enfants. 

Inspire-leur la sagesse de savoir partager leur présence et de rester parent au-delà de la rupture du couple. 


Seigneur, nous te prions pour les mères et les pères qui sont fatigués et qui ne savent plus comment concilier la présence auprès des enfants, avec la vie professionnelle et le besoin de repos.  Donne-leur la force dont ils ont besoin. 


Nous te prions également pour tous ceux qui ont perdu un parent et qui sont en deuil à cause de cela, ainsi que pour tous ceux qui souffrent encore de la maltraitance qu’ils ont reçue de leurs parents et le deuil ne pas avoir connu « un bon père » ou une « bonne mère ». 


Nous te prions pour les nombreuses personnes qui sont séparées de leur famille pendant longtemps. Nous te prions pour les mères et les pères qui sont allés à l’étranger pour gagner de l’argent. 


Nous te prions pour les parents de George Floyd, qui ont vu leur fils mourir sous la violence et l’injustice. Nous te prions pour tous les parents inquiets pour le destin de leurs enfants en raison du racisme, des persécutions ou des guerres.  


Nous te prions pour ceux qui célèbrent la fête des pères et des mères pour la première fois. Donne-leur la force et la patience d’accompagner leurs enfants sur leur chemin durant leur enfance et leur adolescence.


Nous te prions pour les couples dont le berceau reste vide, qui regrettent de ne pas avoir d’enfant. Permets-leur de trouver une autre mission dans leur vie. 


Dieu, qui est notre Père et notre Mère, accompagne-nous dans tous les moments de bonheur et dans les situations de crise. Rappelle-nous, que nous sommes tous d’abord tes enfants, aimés et consolés par toi. 

 

Alors, nous pouvons prier tous ensemble  : 


Notre Père et notre Mère,
qui es dans la rue,
dans notre vie quotidienne,
partout dans nos luttes,


Que ton nom et ton message soient reconnus.
Que justice soit faite !

Que le partage soit vécu
comme Tu nous l’as montré.
Que tous les exploités d’ici et d’ailleurs
aient du pain,
Que tous les opprimés vivent dans la dignité.

Donne-nous la force de continuer
ce que tu as commencé.


Montre-nous comment construire une société nouvelle
dans laquelle les femmes et les hommes
vivent de nouveaux rapports sociaux.

Délivre-nous de notre suffisance
et de toute notre soif de pouvoir.
Que nos mains continuent la pratique de Jésus
dans les gestes de partage et de solidarité.
Que le regard de Jésus nous aide
à dépasser nos frontières !

Donne-nous le courage de résister à l’attrait
de l’argent et de tout privilège.
Donne-nous la force de résister à la société de consommation
et à ses fausses sécurités.
Arme-nous d’une espérance à toute épreuve.  Amen !

 

Envoi et Bénédiction 

Le Royaume de Dieu vient là où des hommes et des femmes

écoutent la voix des prophètes, la parole de Jésus.

 

Le Royaume vient là où des hommes et des femmes

misent sur la force d’un amour sans défense.

 

Le Royaume devient visible, sous nos yeux et sous nos mains,

quand nous allons où le Seigneur nous envoie

et quand nous croyons à la force des actions modestes.

 

Que le Dieu de Jésus-Christ vous donne la confiance.

Croyez que l’impossible en ce monde est possible pour lui.

Il est le Dieu des promesses.

C’est lui qui vous aidera à naître de nouveau. 

 

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