Journée du consistoire « En route vers 2017 » (2)

Le sujet ayant été largement diffusé, il est sans doute inutile de rappeler longuement les circonstances de cette réunion qui devait préparer pour 2017 l’anniversaire de l’affichage en 1517 des 95 Thèses de Luther à Wittemberg contre la puissance des indulgences, événement qui a déclenché la réforme en Allemagne. Retenons pour nous la thèse n°62 : « Le véritable trésor de L’Eglise, c’est le très-Saint Evangile de la gloire et de la grâce deDieu ». Comment vivons-nous cet Evangile aujourd’hui ?

Cette première journée a réuni dans tous les consistoires de l’EPUdF des paroissiens désireux de partager  leur vécu et leurs opinions sur des thèmes d’actualité : La croissance en question, les addictions, les nouvelles technologies, les solitudes, la diaconie, l’écologie, le rapport à l’autorité, comment parler de Dieu aujourd’hui.

Le matinée a été consacrée à un jeu captivant, le « Time Line » : il s’agit  pour les 6 groupes de participants de placer dans un ordre chronologique des événements historiques ayant un rapport avec la Réforme. C’est une expérience fort instructive qui mériterait d’être répétée dans les paroisses à l’occasion d’une fête.

L’après-midi des ateliers étaient organisés pour chacun des sujets choisis. Nous en rapportons un seul ici, faute de place et  à titre d’exemple : 

Comment parler de Dieu aujourd’hui ? L’intervenant Andrew Rossiter pose trois questions : Est-ce plus difficile de parler de Dieu aujourd’hui qu’autrefois ? Comment se faire entendre aujourd’hui ? Comment « parler » de Dieu ? On assiste à une méconnaissance générale de la société ou parfois plus proche de nous à l’illusion d’en connaître déjà, ce qui évite de chercher à approfondir (« Dieu, je connais » !), ou encore à la stagnation de sa  foi, certes « nécessaire, mais qui semble suffisante ». On se dispense alors d’entendre la Parole fracassante de l’Evangile et ainsi de SE parler de Dieu. Et pourtant comment parler de Dieu, sans avoir été soi-même touché ? Une jeune fille disait n’être entrée vraiment dans la Bible qu’après avoir reçu la foi. Beaucoup de moyens technologiques sont à la disposition de l’Eglise, mais « les moyens désincarnés ne sont pas vraiment aptes à communiquer le mystère de l’incarnation » ; l’avenir est dans la chaire (ou chair) ». La prédication est d’ailleurs une bonne formation pour les laïcs qui doivent trouver en eux-mêmes  les mots d’aujourd’hui.

L’enseignement biblique par le réseau informatique gagne à être sous une forme interactive (notamment pour les jeunes). À notre portée,  les visites sont des occasions de rencontre, de partage, d’accompagnement et d’enrichissement réciproque. Les appels téléphoniques et les lettres manuscrites sont toujours des moyens utiles. Les témoignages écrits peuvent toucher un nombre plus grand de personnes que les destinataires immédiats. La prière avant, pendant ou après est constitutive de la transmission de la Parole sous une forme adaptée à chaque personne, en laissant à l’Esprit Saint la possibilité d’inspirer chacun et chacune.

 

En fin d’après-midi  les « Covenant Players » nous ont bousculé par des sketches percutants. Nous aurons sans doute d’autres occasions de les rencontrer dans notre consistoire.

 

Au total voilà une journée consistoriale pleine de sens. Beaucoup y ont trouvé de quoi nourrir leur convictions ou leurs interrogations. C’était surtout le ressenti d’une communion de foi entre les nombreux participants qui  a produit ce sentiment de joie révélateur et consolateur dont nous avons bien besoin.

L’accueil de la paroisse de Evreux y était aussi beaucoup pour quelque chose. Mention spéciale pour les gâteaux alsaciens…

Robert Mallet

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