Le sens de l’offrande et le statut des recettes exceptionnelles

 

Mandatée par le Conseil régional de notre Église, l’équipe juridique régionale vous propose quelques réflexions sur deux points liés à la vie financière de notre Église : le sens de l’offrande d’une part, le statut des recettes exceptionnelles d’autre part.

 A) Le sens de l’offrande

Nous avons besoin de commencer par la meilleure perception théologique et spirituelle de cette notion délicate. En recourant aux deux livres consacrés au culte qui parlent de cette notion de l’offrande (1), nous pouvons retenir plusieurs éléments :

  1. L’offrande est partie intégrante du culte chrétien et ne peut donc être traitée comme une annexe secondaire à laquelle nous ne consacrerions que quelques secondes ; ceci explique que l’offrande et sa collecte soient placées après la prédication de la Parole et, dans les cultes de sainte Cène, associées à cette partie précise du culte ; la place de la collecte des offrandes peut aussi être mise en valeur non seulement par la parole biblique associée à l’annonce de l’offrande mais aussi par la prière prononcée en clôture du temps de collecte des dons.
  2. Déjà dans le cadre de l’Église primitive, l’offrande signifiait aussi la solidarité active des membres de la communauté vis-à-vis des frères et sœurs dans le besoin
  3. L’offrande est à considérer comme un acte de reconnaissance de l’homme à l’égard de l’œuvre de Dieu et sa volonté personnelle d’y participer par l’offrande de sa vie et de ses biens.
  4. L’offrande est assumée de manière gratuite et n’est pas versée en raison d’un « service rendu » mais bien tout au contraire comme signe de reconnaissance d’abord à l’égard de Dieu et de son Christ puis à l’égard de la mission de l’Église à accomplir en faveur de tous les êtres humains.
  5. Elle constitue ainsi un signe de la volonté de mettre en pratique la Parole de Dieu entendue et reçue.
  6. Il est peut-être important de souligner que cet acte d’offrande est un acte assumé librement par un chrétien convaincu de la vérité de l’Évangile. Pourtant, il nous faut rappeler l’invitation faite pendant tout une période de la vie de l’Église et consistant à consacrer dix pour cent de ses revenus à l’Église et aux œuvres. Actuellement, les indications régulièrement données consistent à proposer un pourcentage variable en fonction de l’importance des revenus de chaque famille, ce pourcentage pouvant augmenter en fonction de revenus plus conséquents.
  7. Quant aux collectes effectuées au cours du culte, elles le sont au profit exclusif de l’association cultuelle et de sa mission. Les collectes affectées à un autre destinataire (seconde collecte, collecte à la fin du culte) doivent être annoncées de manière à ne pas entraîner de confusion et ne doivent en aucun cas rentrer dans la comptabilité de l’association cultuelle, celle-ci devant assumer les seuls objectifs cultuels… Elles ne peuvent en aucun cas donner lieu à des reçus fiscaux nominatifs donnés par l’association cultuelle.

 B) Le statut des recettes exceptionnelles

Partie en réécriture

 

 

 

Février 2016

 L’équipe juridique régionale.

 (1) Les deux livres auxquels nous nous sommes référés sont :

  • Culte public  de Pierre BOURGUET, publié par la Société centrale d’évangélisation ;
  • Célébrer le salut  de Jean-Jacques von ALLMEN aux Editions Labor et Fides et Cerf en 1984.

A noter que des livres plus récents ne parlent pas du sens de l’offrande !

 

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