Méditation sur le psaume 139

Ecoutons pour ouvrir ce synode comme annonce de la grâce, de l’amour inconditionnel de Dieu pour chacun et chacune d’entre nous, les 18 premiers versets du Psaume de ce jour, il s’agit du Psaume 139  versets 1 à 18

Oui chers amis, même si nous ne savons pas toujours vers où nous marchons, vers où nous allons, de quoi sera fait demain, nous pouvons avancer en confiance car une chose demeure toujours et encore : Rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. C’est le chant que je vous propose de chanter, d’apprendre peut-être pour certain en tous les cas de vivre pleinement avec ces paroles inspirés de l’Epitre de Paul aux Romains.

Recevons maintenant à travers ces paroles imaginaires mais nourris de l’écriture dont le Psaume que nous venons de relire ce qui pourrait être à la fois comme une expression du pardon de Dieu face à nos découragements, nos manquements mais aussi un encouragement provenant de sa volonté.

Mettons-nous à l’écoute de cette volonté :

C’est moi l’artiste, 
Tu es mon vase d’argile !

C’est moi qui t’ai modelé, façonné,
Une merveille au creux de ma main !

Tu n’es pas encore achevé,
Tu es en train de prendre
La « forme » de mon fils.

Voici peut-être que par moment tu te désoles
Et que tu désespères
Parce que tu as pris ici ou là quelques fêlures
Au contact des autres.

Tu t’es heurté, tu as été ébréché
Tu as même pu tomber par terre
Te briser et tomber en mille morceaux !

Fêlures, craquelures, lézardes,
Brisures, cassures, ratures…
N’oublie pas : c’est ta condition de vase.

Si je t’avais rangé dans un placard à vaisselle,
Tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie
Mais tu ne servirais à rien, ni à personne !
Tu serais un vase inutile !

Moi, dit Dieu,
J’aime les vieux vases,
Un peu usés, un peu ébréchés.
Ils ont toute une histoire !
Et toi, tu voudrais être lisse
Comme un nouveau-né ?

Je te connais, ô toi que j’ai façonné,
Pétri avec tant d’amour !
Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratés !
Tu es fait de boue et de lumière !
Tu es fait pour servir !

A ne regarder que tes failles,
Tes faiblesses et tes chutes
Tu te centres encore trop sur toi-même
Et tu restes prisonnier de tes failles !

C’est moi l’Artiste
Et je m’y connais dans l’art de reprendre un vase.
Laisse-toi FAIRE !
Avec mes doigts d’artiste, j’arrive toujours
A rendre plus beau
Ce qui n’était que fêlure, brisure, cassure.
Je suis l’Esprit Créateur, ne l’oublie pas. 

Je « crée » ! Je mets la « Vie » !
Je donne le « Souffle ». Je suis l’Artiste !
C’est moi qui moule, qui pétrit,
Qui donne la « forme » !

Toi, mon vase d’argile,
Viens te glisser
Au creux de mes mains paternelles et maternelles.
Laisse-toi pétrir entre mes doigts d’Artiste.

Abandonne-toi longuement
A mon travail de potier.
Expose-moi tes fêlures, tes brisures, tes cassures !
J’aime à faire du neuf !
J’aime à te regarder !

Voici que je te réchauffe, ô toi mon argile !
A force de te pétrir,
Je te communique ma chaleur, ma sueur,
Mon souffle, mon intimité, ma chaude tendresse.
C’est moi l’Artiste !

Viens et n’aie plus peur.

Chaque fois que tu retombes,
Je te dis : « Le pardon est là !
Viens et continuons ensemble ! »

J’aime à te regarder, à voir les efforts que tu fais
Et tout le mal que tu te donnes.
J’en éprouve grande joie et tu réjouis mon cœur !
Je vois combien tu te transformes.

A l’abri de tes regards,
Je te modèle
A l’image de mon Fils bien-aimé !

Tout ce que je te demande
C’est de venir toujours et à nouveau
Après chaque chute
Entre mes mains
Pour me donner la joie de te remodeler.

Allons, n’aie pas peur :
C’est moi, l’Artiste…

(Silence)

Alors, maintenant,

comme l’as dit le psalmiste,

Réveille-toi !

Aujourd’hui pour ton premier synode,

Comme pour l’ensemble de l’Eglise protestante Unie de France,

Comme pour l’ensemble de l’Eglise Universelle,

Je suis toujours et encore avec toi.

Ecoute,

Je t’ai appelé par ton nom,

Comme pour Elie,

Je te le dis finalement :

« Que fais-tu ici ? » ( 1 Rois 19, 13)

 

(Silence)

J’ai confiance en toi :

Alors :

va vers toi en rencontrant ce jour et ceux qui suivront,

tes frères, tes sœurs qui seront sur ton chemin.

(Silence)

Ensemble :

Soyez témoins.

Vous êtes appelés à briller à côtés d’autres pour mettre à jour de nouvelles facettes de ce monde, pour participer à sa transformation par vos actes, vos paroles et vos engagements.

 

Je suis le créateur,

je suis l’artiste

mais c’est vous

quiêtes désormais par et avec mon fils :

la lumière du monde.

Amen

 

 

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