Protestant de l’Ouest.

Avril 2016 N°404 D'autres mots pour la foi!

                  

 

             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’heure où les paroisses se penchent sur le projet de déclaration de foi commune découlant de l’union de l’Église réformée et de l’Église luthérienne, le dossier de ce mois traite de confessions de foi.
Déclaration confession, profession, la modeste protestante que je suis y perdais son latin. Je me suis donc penchée sur la question et j’ai compris que… ce n’était pas si simple et qu’une certaine confusion régnait.
Heureusement, le petit livret Ressources de l’EPUdF est venu à mon secours. J’ai pu découvrir que la confession de foi désignait un texte de nature doctrinale visant à formuler la foi de l’Église et sa compréhension à l’Évangile alors que la déclaration, même si elle était aussi de nature doctrinale, précisait en quoi consiste concrètement dans une situation donnée la fidélité à l’Évangile et la fidélité aux principes affirmés dans la confession.
C’était un peu plus clair mais plus loin, je lis : « reprise lors d’un culte, la déclaration devient confession de foi ».
Bon, retour à la case départ ! Dur dur d’y comprendre quelque chose ! Quand je vous disais que ce n’était pas si simple. Mais finalement, quel que soit le terme employé, confesser, déclarer ou professer sa foi, c’est en témoigner à travers des mots ou des actes à l’instar d’un médecin, d’un agriculteur ou d’un artiste, ce que je vous laisse découvrir dans ce dossier.

Mais un numéro d’avril ne serait pas digne de ce nom si un joli poisson ne s’y était glissé. À vous de le repérer.

 

 

Les migrants, la vie du monde et nous à Poitiers

>>> Danièle Gasse

 

Une table ronde, au temple de Poitiers, a rassemblé, fin janvier, Guillaume Marsallon, délégué régional de la Cimade Centre Ouest, Martine Macé, membre de la Cimade à Poitiers, Laure Miquel, secrétaire régionale du secteur Nord Ouest de la Fédération de l’Entraide protestante (FEP), et Gildas Simon, professeur émérite à la faculté de géographie de l’université de Poitiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

De gauche à droite, Laure Miquel, Guillaume Marsallon et Martine Macé © DR

Migrer est inscrit dans le mouvement constitutif de l’humanité. Nous sommes tous des métis issus d’Afrique et du Moyen-Orient. Et si l’Europe est aujourd’hui pour des raisons économiques une terre d’immigration, nous ne devons pas oublier qu’elle a été dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe une terre d’émigration vers les Amériques en particulier.

 

Le parcours d’un migrant en France

Un migrant qui veut obtenir le droit d’asile et le statut de réfugié défini par la convention de Genève signée en 1951 doit se présenter tout d’abord à un guichet particulier de la préfecture où il reçoit un dossier à remplir et à envoyer en recommandé à l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), il reçoit alors une convocation, après des délais qui s’allongent, à un entretien à l’OFPRA à la suite duquel est accordé soit le statut de réfugié et dans ce cas un titre de séjour de dix ans, soit une protection subsidiaire donnant droit à un titre de séjour d’un an renouvelable. Si la demande d’asile est totalement refusée le demandeur peut faire appel auprès de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile). Si l’appel est refusé, c’est l’envoi au centre de rétention administrative dans l’attente de l’éloignement forcé qui doit en principe se produire dans un délai de quarante-cinq jours en France.

La liberté de circuler et le droit de chercher une vie meilleure sont de plus en plus battus en brèche et de nombreux citoyens au sein d’associations laïques ou confessionnelles oeuvrent pour le respect de la dignité des personnes et la fraternité. Ainsi le réseau Welcome qui propose un accueil temporaire d’étrangers dans des familles volontaires.

 

Une solidarité protestante

En septembre 2014, face à la situation du Moyen Orient a eu lieu une réunion du Comité des appels d’urgence. Ce comité composé des responsables de la Fédération protestante de France, du Defap, de la FEP et de la Fondation du protestantisme s’est engagée à mobiliser les protestants et à créer une solidarité protestante en faveur des populations réfugiées.

Un livret très clair Le guide de l’hébergeur a été élaboré par la FEP pour faciliter l’accueil des réfugiés d’Irak et de Syrie. En effet, une offre d’hébergement, dans le cadre précis de ce dispositif, favorise la délivrance d’un visa qui permet d’obtenir, à l’arrivée, en France, le récépissé de demande de statut de réfugié.

Des logements ont été proposés par des particuliers, propriétaires de logements vides, ou par des associations locales qui ont démarché des municipalités ou des bailleurs sociaux. Au-delà de l’hébergement, les personnes sont accueillies et accompagnées dans leur démarche d’intégration : cours de français langue étrangère, inscription des enfants dans le système scolaire, soutien scolaire, démarches vers l’emploi.

Au moment où en France et en Europe l’étranger fait peur et où beaucoup sont tentés par un réflexe de repli et de crispation sur une identité nationale, la FEP proclame que l’hospitalité est une chance à saisir. Ne pas céder à la peur d’un déferlement des migrants sur notre territoire, veiller au respect des droits de l’étranger, au respect des droits de l’homme, telles sont les directives à observer après cette table ronde qui a ouvert nos yeux sur ce que nous devons faire pour que cela ne devienne pas une jungle.

Exergue

Au moment où en France et en Europe l’étranger fait peur, la FEP proclame que l’hospitalité est une chance à saisir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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