Noël 2016 / L’Arc en ciel

Dessin de Francesco Piobbichi

 

A Bethléem il y eut un soir, il y eut un matin. Jésus est né

 

La naissance de ce bébé nommé Jésus nous touche car, comme tout nouveau-né, il est une promesse.
Promesse de cette vie mystérieuse qui inlassablement et malgré tout se poursuit à travers le temps.
Les générations se succèdent.
Sans jamais s’arrêter, la vie accouche et nous espérons toujours que ce sera pour le meilleur de l’humanité.

Cependant, cette tendresse pour cet enfant ne doit pas s’arrêter à lui
si l’on veut que notre attitude ne soit pas uniquement sentimentale. 

Martin Luther écrivait : « Jésus peut naître mille fois le 25 décembre,
s’il ne naît pas dans ton cœur, cela ne sert à rien ».

Aujourd’hui, sur les routes du monde, des dizaines de milliers d’enfants
naissent ou cheminent dans le même dénuement que celui de la crèche.

 Jésus, comme eux, a été, réfugié, migrant.
Nous l’accueillons le cœur grand ouvert, attendri par lui et par sa situation incertaine.

Fermerions-nous notre cœur aujourd’hui
à ceux qui vivent les mêmes épreuves que les siennes ?

La crèche cette année, plus que les années précédentes,
nous incite à la contemplation bien sûr mais plus encore à l’action.

Elle nous lance un appel en faveur de tous ceux qui fuient le malheur
et s’acheminent comme lui, et comme ils peuvent,

souvent au péril de leur vie, vers la sécurité et un Éden hypothétique.

La crèche et celui qui s’y trouve représentent notre humanité
pauvre et fragile qui, comme lui, jadis, cherche l’asile pacifi-que.

La crèche a mis ce petit migrant Jésus sur notre chemin. Elle nous incite à élever et à élargir notre regard et notre cœur.

Gageons qu’à Cannes et ailleurs il y ait plus de matins que de soirs …

Pasteur Philippe FROMONT

 

 

Arc en Ciel n°417 – Cannes

 

 

 

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