Noël 2016 / Le Messager
Comme une invitation renouvelée à la veille, au guet…
AVENT, temps de l’attente,
« Mon âme attend le Seigneur comme l’aurore, le matin »,
Espérant contre toute espérance…
Espérance violente , « Ah ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais… »
AVENT, temps de marche dans le désert,
Aux jours vides, aux jours de blessures, aux jours d’exil…
Accepter d’avancer à tâtons, ou rester, se tenir là,
Les mains ouvertes, le cœur ouvert, exposé…
AVENT, temps de silence,
Pour faire place à la parole de l’autre, le frère, le voisin, l’inconnu, l’étranger,
Pour ne pas prendre le risque de ne pas entendre
Le murmure ténu d’une Parole autre,
Le bruit à peine audible d’un Pas.
Comment écouter si, d’abord, je ne fais silence ?
AVENT,
Une brèche qui s’ouvre tout au bout de la nuit,
Paradoxe ou folie d’un Amour,
Réponse à la folie de l’espérance :
On attendait et voilà que l’on est attendu !
On allait errant et quelqu’un s’avance, s’approche, rejoint
Et désormais fait route « avec »…
Parfois incognito, parfois reconnu…
Qu’importe ?
J’aurais envie d’ajouter :
N’y a-t-il pas la promesse du face à face ?
« De mains tendues en ineffaçable geste d’accueil » ?
Françoise ROBERT-BOYAC
Le Messager - Pays salonais