Méditer le lavement des pieds (Jean 13)

lavement des pieds, vitrail

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Suivre Jésus, l’appeler « Seigneur » entraîne des conséquences. Cet homme de petite taille nommé Zachée, ayant entendu que Jésus passait dans le voisinage, a grimpé dans un arbre pour mieux voir passer Jésus : il ne s’attendait pas à ce que Jésus s’arrête à sa hauteur et s’invite chez lui ! (Luc 19, 1-9) Pierre, fervent disciple depuis le début, n’est pas au bout de ses surprises avec celui qu’il reconnaît comme Seigneur. Voilà que Jésus, au cours d’un repas, se défait de ses vêtements et prend un linge qu’il attache comme un tablier. Puis il verse de l’eau dans une cuvette et se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qui lui servait de tablier. On comprend que Pierre se récrie et refuse. « – Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi », lui dit Jésus. (Jean 13, 8)

 

Éternellement boiteux

Nous avons peut-être arpenté des kilomètres de chemins et de vie avec Jésus, avec la joie de dé- couvrir ses paroles et ses actions. Il a pu arriver que quelques-unes de ces paroles aient été « dures à entendre », au point que certains autour de nous se sont éloignés. Mais nous avons continué, parce que nous retrouvons des amis dans la communauté, parce qu’il nous est ressourçant de vivre de beaux temps de célébration. Mais non seulement Jésus cherche à nous rencontrer personnellement, mais il veut également changer notre « manière de nous tenir debout » : Si je ne te lave pas, tu seras un bon paroissien, bon lecteur de la Bible, bon théologien. Mais tu n’auras pas de part avec moi. Confie-moi ce qui fait ton équilibre et te permet d’avancer. Il n’est pas aisé de laisser Jésus s’occuper des petits arrangements que nous faisons avec nous mêmes, des artifices qui entachent nos relations avec les autres. Jésus le sait, il a donc posé l’exemple avant de donner le commandement qui règle la vie de l’Église : Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres; comme je vous ai aimés, que vous aussi, vous vous aimiez les uns les autres. Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous sauront que vous êtes mes disciples. (v.34-35) Reconnaître Jésus comme Seigneur nous place devant ce geste d’humilité dans lequel il a mis tout son amour (v.1). L’amour ainsi déployé nous conduit à reconnaître combien nous boitons, dans nos vies.

Herizo Rajakoba.

 

Seigneur, tu viens sur nos routes, Tu accueilles, tu guéris et tu ouvres les portes du Royaume des cieux à tous. Nous aimons te voir faire des miracles – mais seulement autour de nous. Nous aimons t’entendre enseigner la vérité – mais nous restons à bonne distance… Et voici que tu nous appelles du milieu de la foule, Tu frappes à notre porte, et tu veux manger chez nous ! Si nous t’ouvrons la porte, Seigneur, comment te cacher nos lâchetés et nos manquements ? Comment te cacher la misère de nos relations, faites de méfiance et d’intérêts ? Tu ne veux pourtant pas passer ton chemin, tu veux bien loger chez moi aujourd’hui. Alors Seigneur, entre. Alors Seigneur, pardonne ! 

 

Collectif Ed. Olivétan.

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