Méditation du 3 décembre

C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.    

( vidéo disponible ici : https://youtu.be/Na7roBd2SjA )

Chers paroissiens, chers frères et sœurs,

La liste « La Bible en 6 ans » propose pour ce jeudi
un texte qu’il est difficile d’éviter,
même si je vous en ai déjà parlé en juillet :
les dix premiers versets du chapitre 2 de l’épître aux Éphésiens.
Je vous en cite seulement deux versets,
mais relisez-les tous !

C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

C’est l’un des textes qui résument bien
le contenu de la foi protestante.
Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse
(au passé, au présent ou au futur),
l’amour de Dieu pour nous est notre salut,
nous qui lui faisons confiance,
nous pour qui Jésus-Christ a donné sa vie.
C’est à travers cette confiance (la foi)
que l’amour de Dieu nous parvient,
nous touche, nous transforme (la grâce).

Cet amour, comme tout amour,
est totalement un cadeau.
Il est donc forcément immérité.
Aimez-vous quelqu’un
à cause de ce qu’il ou elle a fait pour vous ?
Ce n’est alors pas de l’amour,
mais seulement de la reconnaissance.
C’est bien ! mais ça ne suffit pas,
par exemple pour permettre à un couple de durer…

Ainsi, nous ne sommes pas aimés par Dieu
à cause de ce que nous faisons pour lui,
mais à cause de lui-même :
il est la raison et la source de son amour pour nous.
Le psaume 23, versets 2 et 3, le disait déjà :

Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
À cause de son nom.

C’est ce « à cause de son nom »,
à cause de lui-même et non de moi,
qu’il est important de souligner.
Mais ça ne veut pas dire qu’il ne m’aime pas
moi personnellement !
Bien sûr, l’amour a toujours une cible.
On n’aime pas en général, en théorie,
mais bien telle ou telle personne.
Dieu m’aime, moi ;
il a donné son Fils pour moi,
non pas à cause de ce que je fais,
mais à cause de ce que je suis à ses yeux :
son enfant !

Concrètement (car l’amour est toujours concret),
cela signifie qu’il m’apprend à grandir, par sa Parole,
qu’il me relève lorsque je tombe,
qu’il me pardonne et me restaure
(comme le « fils prodigue » de la parabole).
Il ne me tient pas rigueur de mes fautes,
de mes échecs, de mes éloignements,
mais il m’apprend à les dépasser.

Car si ce que je fais ne sert à rien
ni pour mon salut ni contre lui,
ce que je fais de bien témoigne
de cet amour qui me transforme.
C’est le verset suivant de la lettre de Saint Paul :

Car nous sommes son ouvrage,
nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes
que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

L’amour de Dieu en Jésus-Christ,
si je le crois et l’accepte,
accomplit en moi et à travers moi
les œuvres dont ma nature seule serait incapable.
Dieu a un projet pour moi,
quand même mon existence serait totalement estropiée :
que ses œuvres se réalisent sur terre !
C’est la foi de Marie, selon l’évangile de Luc (1 / 38),
lorsqu’elle dit simplement :

Voici la servante du Seigneur ;
qu’il me soit fait selon ta parole.

Bonne semaine, bon Avent,
fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

 

 

 

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